Fissures sur la Route Terre-Rouge-Verdun: les Premières Mesures Envisages

9 years, 2 months ago - 30 January 2015, lexpress.mu
Fissures sur la Route Terre-Rouge-Verdun: les Premières Mesures Envisages
La situation sur la route Terre-Rouge–Verdun entre les ronds-points de Ripailles et Valton s’aggrave. En effet, outre les fissures qui sont de plus en plus grandes, des crevasses se forment sur la colline et un pan commence à s’en détacher.

«Les fissures de la route se sont agrandies et l’affaissement est plus prononcé. La situation est plus grave qu’au début et le glissement continue», indique le ministre des Infrastructures publiques Nando Bodha.

«Les tests sont toujours en cours et on verra quels sont les travaux préliminaires à effectuer. Les experts seront sur place demain (NdlR : ce matin)», ajoute le ministre sollicité par l'express. Une équipe composée d’officiers de la Road Development Authority (RDA), d’experts de la Japan International Cooperation Agency et d’une géomorphologue sud-africaine sera sur le terrain ce matin pour faire un nouveau constat de la situation et les tests qui s’imposent.

Mais déjà, trois mesures sont envisagées par le ministère des Infrastructures publiques avec la collaboration de l’entrepreneur Colas et de la RDA pour limiter les dégâts sur l’autoroute M3. «L’installation d’un système de forages est envisagée. L’objectif est de faire descendre le niveau de la nappe phréatique. Quand celui-ci monte en raison de la pluie, l’eau est pompée automatiquement et pourrait même rejoindre le réseau de la Central Water Authority», indique une source proche du dossier.

Les eaux souterraines en excès que le système de forage ne pourra pas extraire seront, elles, évacuées par des drains horizontaux. D’autres drains construits sur le bas-côté de la route permettraient d’intercepter l’eau de pluie qui s’écoule de la colline et s’infiltre sous la route. Cette eau sera ensuite dirigée vers le ruisseau Boulingrin.

Ces solutions sont envisagées maintenant que les ingénieurs ont une vision claire de la situation. «Sous les fissures, il y a une rupture de pente d’une dizaine de mètres. Au début des travaux pour adoucir cette pente d’origine, il y a eu comblement avec une terre argileuse», affirme la source proche du dossier.

Au moment du comblement, le sol était sec, ce qui fait que les ingénieurs n’ont pas jugé utile d’installer un système de drainage souterrain. Or, en raison des fortes pluies, l’eau s’est infiltrée et la nappe phréatique est montée au niveau du remblai à trois mètres sous la route. C’est ce qui a rendu le sol instable.