Accident Allégué de la Route : Un Appel de la Police Perturbe une Famille

C’est lorsque l’on s’y attend le moins qu’un malheur survient. Alors que Francine Lodoiska, 62 ans, dormait à poings fermés, cette unijambiste reçoit un appel de la police. Elle recherchait son gendre, un ressortissant français. Son interlocuteur lui annonce l’inculpation du métropolitain dans un accident survenu à Rivière-Noire dans la soirée du 11 mai. Seul hic : ce jour-là, ce dernier dînait tranquillement chez une proche qui habite à deux pas de sa belle-mère à Pointe-aux-Sables.

La police s’est-elle trompée sur la plaque d’immatriculation de la voiture de location impliquée dans cet accident ? Les indications sont pourtant claires.

Ce soir du 11 mai, le policier au bout du fil explique à Francine Lodoiska que la police de Rivière-Noire est à la recherche d’un Français. Paniquée, la vieille dame fond en larmes. Elle pense au pire. D’autant plus que son gendre, sa fille et leur bébé de neuf mois ne sont en vacances à Maurice que depuis le 3 mai. Ils sont venus assister aux noces d’une proche qui s’est mariée le 5 mai et ils devraient reprendre l’avion le 16 mai. « Cette nouvelle était traumatisante.

Le policier m’a fait comprendre que mon gendre était impliqué dans un accident de la route. La police le recherchait, j’ai donc tout de suite pensé à un délit de fuite, alors que mon gendre est une personne intègre. J’ai commencé à pleurer en pensant au sort de mon petit-fils. Je pense que le policier aurait dû me réclamer le numéro de la personne qu’elle recherchait pour ensuite la contacter », confie Francine.

La sexagénaire appelle aussitôt sa fille et son gendre. Francine tombe des nues lorsque sa fille lui répond qu’ils ne se sont jamais rendus à Rivière-Noire et que leur voiture n’était nullement accidentée. Cela fait plusieurs années que le couple, établi en France, vient en vacances à Maurice et, chaque fois, il loue une voiture.

Sollicitée pour un commentaire, la police impute la faute de cet incident à l’agence de location de voitures. Selon notre source, c’est un responsable de l’agence qui leur a indiqué le nom du gendre de Francine. La police n’était pas en mesure de confirmer l’identité exacte de la personne impliquée dans l’accident. « Nous n’avons rien à nous reprocher. C’est l’agence qui est fautive», réagit notre source. Au Police Press Office, on indique qu’une enquête a été initiée pour situer les respon­sabilités.

La sexagénaire, elle, dit se remettre difficilement de ses émotions. Elle se demande encore comment des agents de l’ordre, censés rassurer la population, ont pu lui causer inutilement des angoisses qui auraient pu affecter sa santé et bouleverser sa famille. « En matière de communication, ils ont encore beaucoup à faire », dit-elle.