Accident fatal à la station d’essence de Wooton : ça y est on connaît l’identité du «man in black»…

il y a 4 années, 2 mois - 19 Décembre 2019, lexpress.mu
Accident fatal à la station d’essence de Wooton : ça y est on connaît l’identité du «man in black»…
Tout le monde se demandait qui il était… Et, l’identité de celui que l’on a surnommé «l’homme en noir» a finalement été dévoilée, mercredi 18 décembre, par la police…

Il s'agit de Ranjivsing Imrit Jankee, 51 ans, chauffeur de son état. Il a expliqué aux enquêteurs comment il s'est retrouvé «mêlé» à l'accident spectaculaire survenu à la station d'essence d'Indian Oil, à Wooton, et ayant coûté la vie au pompiste Rohit Gobin, mort sur son lieu de travail, après avoir longtemps attendu une ambulance.

Ranjivsing Imrit Jankee a affirmé qu'il a tenté de porter assistance aux deux blessés ainsi qu'aux deux officiers de police qui étaient «en état de choc» selon ses dires. Il leur a conseillé de se tenir éloignés du public afin d'éviter «tout contact» avec les gens alors que les esprits s'échauffaient.

«He also added that at no time did he interfere with any persons and tampered with the scene», ajoute le communiqué de la police.

Accident à Wooton: ces zones d’ombre à éclaircir

Plusieurs zones d’ombre entourent la mort de Rohit Gobin. Le fils de la victime, Jashley Gobin, réclame la vérité. Il veut avoir des éclaircissements sur le trajet des deux policiers de la fourgonnette accidentée, il souhaite savoir pourquoi ceux qui sont venus chercher les deux policiers n’ont pas porté secours à son père, entre autres. Il s’attend également à ce que la police prenne en considération toutes les failles afin de faire lumière sur cette affaire.

L’accident est survenu le 26 novembre sur la station-service d’Indian Oil, à Wooton. Selon les informations obtenues, ce jour-là, le constable Doomun et son collègue Madhina étaient partis chercher des provisions et devaient les déposer au poste de police d’Eau-Coulée. Il y aurait un manque de gâteaux pour la marche organisée à l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui avait lieu devant l’église Ste-Hélène et qui a pris fin devant le poste de police d’Eau-Coulée.

Mais le trajet retour choisi est-il approprié ? Les policiers avaient-ils d’autres tâches ? Étaient-ils sortis pour un parcours officiel ? Autant de questions que se pose Jashley Gobin. Selon lui, il semblerait que la fourgonnette n’est pas équipée d’un GPS, un élément crucial qui permettrait de déterminer leur trajectoire exacte.

Autre détail qui l’intrigue c’est le fait que le coéquipier était assis au siège arrière de la fourgonnette alors qu’ils étaient seulement deux à bord du véhicule. Quelqu’un d’autre avait-il voyagé avec eux juste avant l’accident ? L’hypothèse que Jashley Gobin avance c’est qu’il se pourrait qu’ils aient déposé quelqu’un avant d’aller vers leur destination finale. C’est une raison qui expliquerait le fait qu’ils étaient aussi pressés.

Ce n’est bien que plus tard que Jasley Gobin a remarqué la venue de l’inspecteur M. Il s’est senti révolté à l’idée que l’inspecteur était plus intéressé à faire évacuer les deux policiers que de porter secours aux blessés. Les deux policiers et l’inspecteur n’avaient-ils pas une obligation envers les victimes ?

Selon l’inspecteur Shiva Coothen du police press office, il y a deux enquêtes en cours. Pour l’accident fatal, il y a une enquête qui serait faite au niveau de la division et en ce qui concerne l’allégation de non-assistance aux personnes en danger contre les policiers, une cellule spéciale a été mise sur place afin de traiter l’affaire en toute transparence.