Accident: «immunité» pour le chauffeur d'un diplomate

il y a 7 années, 1 mois - 13 Octobre 2017, lexpress.mu
Accident: «immunité» pour le chauffeur d'un diplomate
«Je me suis retrouvé sous la voiture et je pense que si les passants n’avaient pas poussé de cris, cela aurait pu mal finir», soutient un habitant de Rose-Hill.

Il a été percuté par la voiture d'un diplomate, le 3 octobre. Blessé, ce n'est que dimanche qu'il a pu faire une déposition et attend d'être dédommagé. Or, il semblerait que les charges contre le chauffeur incriminé seront rayées.

Le chauffeur du diplomate bénéficierait du soutien du consulat pour lequel il travaille. Une question se pose alors : jusqu'où l'immunité diplomatique peut-elle couvrir un délit et, qui sont ceux qui sont couverts par ce statut privilégié ?

Les réponses ne sont pas aussi évidentes, soutient le ministère des Affaires étrangères mauriciennes. Déjà, il faut, dans un premier temps, se fier à ce que stipule la Convention de Vienne.

Cette loi date de 1971. «Chaque ambassadeur sait qu'il ne peut aller contre les lois du pays dans lequel il se trouve.»

Dans le cas présent, le blessé, qui se trouvait à vélo, a été heurté par une voiture. Le véhicule débouchait à l'angle des rues Pandoo et Corps-de-Garde, à Stanley. Il s'est retrouvé avec cinq points de suture au pied droit, deux points au genou et des bleus sur tout le corps.

Interrogé, le ministère des Affaires étrangères souligne que l'ambassadeur est celui qui bénéficie de l'immunité diplomatique. «Toutefois, il peut aussi produire un claim pour que certaines personnes obtiennent les mêmes droits que lui. Toutefois, il faut que les délits faits ne soient pas graves. Au cas contraire, le ministre des Affaires étrangères peut intervenir et lui retirer tous ses droits. C'est un pouvoir qu'il détient