Ami des animaux, cet homme âgé de 53 ans n’a pu supporter de voir un chien à la tête ensanglantée devant son portail, il a fallu qu’il aille lui porter secours. C’est alors qu’il se penchait sur l’animal qu’une voiture l’a percuté et l’a projeté quelques mètres plus loin. Transporté d’urgence à l’hôpital de Flacq, il a succombé à ses blessures.
C’est à 19 h 15 mercredi que le drame s’est joué sur la route principale de Mont-Ida. En entendant le bruit du choc, la nièce de la victime a donné l’alerte. «Elle a paniqué et on a couru vers la rue», explique le frère du défunt, Rajeshwar. Dayanand Sona gisait dans une mare de sang avec, à ses côtés, le chien qui a aussi trouvé la mort dans l’accident.
«Pas le vrai conducteur»
«Il est rentré du travail et il a vu l’animal blessé au milieu de la route. Il a voulu l’aider. Il lui a apporté un peu d’eau et l’a tiré vers le trottoir. C’est à ce moment que l’accident est survenu», raconte son autre frère, Mukesh.
D’autres témoins de la scène sont révoltés. Ils affirment que l’octogénaire qui a été arrêté par la police n’est pas le véritable conducteur. «Il y avait un jeune au volant et il roulait vite», se souvient un voisin de la victime.
Housekeeper sur un bateau de croisière, Dayanand Sona a fait le tour du monde et avait décidé de changer de filière cette année. Il a d’ailleurs conseillé à son neveu, Lovin, d’embrasser ce métier. «La semaine dernière, on s’est vus et il m’a longuement parlé à propos des croisières», relate le jeune homme.
Quatrième accident mortel dans la localité
Le quinquagénaire vivait séparé de sa femme et n’avait pas d’enfant. Cadet d’une fratrie de sept enfants, il passait la majeure partie de son temps avec ses chiens. Ce sont désormais ses frères qui vont s 'occuper d'eux.
À Mont-Ida, les habitants sont très remontés. Ils font valoir que c’est le quatrième accident mortel qui s’est produit dans cette localité. Ils ont à maintes reprises réclamé l’installation d’une speed camera sur la route principale pour ralentir les automobilistes. Avec la mort de Dayanand Sona, c’est le drame de trop.
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