Accident à Sorèze : Un Blessé de la Camionnette Lutte Entre la Vie et la Mort

il y a 12 années, 8 mois - 2 Avril 2012, Le Matinal
Accident à Sorèze : Un Blessé de la Camionnette Lutte Entre la Vie et la Mort
Les freins du camion transportant des produits frigorifiés auraient lâché sur l’autoroute à hauteur de Sorèze, samedi, provoquant une terrible collision.

Incontrôlable, ce camion dans sa folle course est entré en collision avec une camionnette et une voiture. Bilan : deux morts et six blessés dont un grièvement.

Deepaksing Bhumma, chauffeur de la camionnette, lutte toujours entre la vie et la mort à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Apollo Bramwell. Il a subi une intervention chirurgicale, dimanche.

L’enquête policière suit son cours.

La police a établi un rapport quant aux différents éléments qui auraient pu provoquer cet accident. Les déclarations de plusieurs témoins ont également été recueillies. La police s’active à redresser l’autoroute et à refaire le parapet entre autres. Des contrôles d’excès de vitesse seront de plus en plus réguliers sur cette voie.

Le chauffeur du camion a tenté l’impossible pour éviter le crash

Le drame s’est produit peu avant 13 heures sur l’autoroute de Pailles à la hauteur de Sorèze samedi. Un camion loué par la compagnie Innodis, transportant du poulet frigorifié, a dérapé et s’est complètement renversé sur une camionnette. Il aurait également percuté une voiture dans sa folle course. Le camion se dirigeait vers la capitale. Selon les recoupements, en voulant éviter plusieurs véhicules qui étaient devant lui, le chauffeur a tenté d’arrêter le camion avec le parapet mais ce faisant il est allé heurté une voiture qui roulait sur la voie menant à Réduit avec à son bord la famille Bonomally comprenant deux enfants et leurs parents. Luttant contre le volant afin de minimiser les dégâts même dans ses derniers moments, le chauffeur a courbé le camion qui s’est écrasé contre la camionnette.

Les deux morts dans cet accident sont Jerry Augustin, âgé de 19 ans, résidant à Tranquebar et Clifford Lascarie, un habitant de Roche Bois, âgé de 44 ans. Ce dernier était au volant du camion tandis que le jeune homme était aide chauffeur dans la camionnette. Ils ont été tués, tous deux, sur le coup. Leurs corps ont été transportés au Princess Margaret Orthopaedic Centre (PMOC) pour autopsie qui a été pratiqué par les médecins légistes Dr Prem Chamane et Maxwell Monvoisin. La cause du décès des deux victimes a été attribuée à de multiples blessures. Ils ont subi de multiples fractures. Ils sont restés coincés sous l’amas de ferraille. Il a fallu l’intervention des sapeurs pompiers pour extirper les corps. Les membres de la famille Bonomally ont pu regagner leur domicile après avoir reçu des soins.

Selon les dires du témoin principal de cet accident, Jacques Désiré Laval Baigon, il avaient remarqué ce problème de freins alors qu’il était à hauteur de Nouvelle France. Il était assis à coté du chauffeur du camion et dit avoir vu la mort de près. Admis à l’hôpital, il se remet de ses blessures à la jambe et à la colonne vertébrale. Mais Clifford Lascarie a cru qu’ils pourraient tenir jusqu’à ce qu’ils arrivent à leur destination où un mécanicien les attendrait. Alors qu’ils descendaient la pente de l’autoroute à la hauteur de Pont Colville, les freins ont complètement lâché. Le chauffeur du camion aurait alors perdu tout contrôle du véhicule.

Les secouristes mandés sur les lieux ainsi que les sapeurs pompiers ont bénéficié de l’aide des hommes qui travaillaient sur le site de construction à proximité. Une unité de la Special Supporting Unit (SSU) a eu à intervenir sur le lieu du drame du fait que l’accident avait causé un embouteillage monstre. Des badauds ont profité de ce drame pour se ravitailler des produits frigorifiés éparpillés sur la route. Les membres de la SSU ont dû rappeler à l’ordre ces gens.

Père de sept enfants, Clifford Lascarie avait déjà échappé à la mort il y quatre ans alors qu’il était en mer. Cette fois-ci, il n’a pas eu de chance. Il faisait ce travail de chauffeur depuis un an.

Les parents de Jerry Augustin pleurent la perte d’un enfant débrouillard qui subvenait aux besoins de sa famille d’autant plus que son père est handicapé. « Li ti mo la main droite, ala line kit nu line alé », déclare son père. Garçon unique de la famille, il avait terminé son travail quand il a eu rendez-vous avec la mort.