Accusé d’homicide involontaire, il obtient gain de cause

il y a 13 années, 3 mois - 21 Août 2011
Accusé d’homicide involontaire, il obtient gain de cause
Le magistrat Raj Seebaluck a donné gain de cause à Mimid Jamalsah en cour intermédiaire, vendredi matin. Ce dernier était poursuivi pour “involuntary homicide by imprudence”. Il avait plaidé non coupable. Toute charge a été rayée contre lui. Il est désormais acquitté.

L’accident s’est produit en septembre, 2006 à Camp Chapelon aux alentours de 21h30. L’accusé était à bord de son taxi quand il a percuté la victime. Un dénommé Mohammad Iqbal, âgé de 31 ans a perdu la vie dans l’accident. Il avait été projeté sur l’asphalte suite à un violent impact. L’autopsie, pratiquée par le médecin légiste, avait conclu que le jeune homme est décédé de ses multiples blessures. Le taxi avait également subi des dommages.

Durant le procès, la poursuite a déposé l’acte de décès de la victime, le rapport de l’autopsie, les rapports de la Forensic Scientific Laboratory (FSL), un plan des lieux de l’accident et un album comprenant des photos du site de l’accident. Mais il n’y a eu aucun témoin pour soutenir la poursuite.

Sous serment, l’accusé a maintenu qu’il roulait en direction de Port-Louis dans son taxi, à une vitesse de 60-70 km/h. Arrivé à la hauteur de Camp Chapelon, il a soudainement vu la victime traverser la route devant son véhicule. Apercevant le taxi, la victime a hésité et a voulu revenir sur ses pas, mais il était trop tard. L’inévitable devait se produire.

La cour a pris en considération ce que l’accusé a dit dans sa déclaration sous serment et a aussi noté qu’il y a une passerelle pour piétons tout près de l’endroit de l’accident. Il est évident que la victime ne l’a pas utilisée pour traverser. L’accusé n’a pas eu le temps de freiner, ce qui a été confirmé par l’absence de toutes traces de freinage à l’endroit. La cour a également pris note que, pris de peur, l’accusé ne s’est pas arrêté après l’impact mais a directement filé aux casernes centrales.

Le magistrat a, dans son jugement, ajouté qu’il est clair que le défunt a été la cause de son imprudence, et que l’accusé ne peut pas être blâmé pour son décès.