Affaire Djokovic : Peugeot peut-il lui renouveler sa confiance ?

il y a 2 années, 3 mois - 12 Janvier 2022, Auto Moto
Novak Djokovic Peugeot
Novak Djokovic Peugeot
Les prises de position « antivax » de Novak Djokovic pourraient-elles remettre en cause ses multiples contrats de sponsoring, parmi lesquels figure Peugeot ?

Affaire Djokovic : Peugeot peut-il lui renouveler sa confiance ? – Depuis bientôt 8 ans, le constructeur automobile français et le joueur de tennis serbe coulent des jours heureux sous contrat de sponsoring. Mais cette union pourrait-elle être remise en question au regard de la polémique entourant le n°1 mondial au classement ATP sur son statut vaccinal ?

Un feuilleton à rebondissements
A quelques jours du début des internationaux de tennis de Melbourne, Novak Djokovic est au centre d’un tourbillon médiatique à rebondissements, depuis que les australiennes ont annulé son visa. Elles lui reprochent de ne pas avoir été en mesure de présenter les documents nécessaires à son entrée dans le pays, lors de son passage en douanes, et plus particulièrement s’agissant de son exemption de vaccination contre le Covid-19.

Visa en sursis
Toutefois, après avoir été retenu par les services d’immigration, on a appris ce jeudi matin que le joueur vient d’obtenir un sursis à son expulsion, avant qu’un magistrat examine son cas en fin de journée, selon une source judiciaire. Novak Djokovic devrait donc être rapidement fixé sur le sort que lui réservent les autorités australiennes.

Tendance « antivax »
Mais au-delà de cet incident qui a pris des proportions diplomatiques se pose la question de l’image renvoyée par le tennisman auprès du grand public sur ses prises de positions « antivax » et celles de son entourage. Notamment lorsque son père le pose en victime et en défenseur du tiers-monde après son refus de la vaccination :

« Mon fils est ce soir en captivité en Australie, mais il n’a jamais été aussi libre, a ainsi lancé son père Srdjan auprès du journal serbe Telegraph. A partir de ce moment, Novak est devenu le symbole et le leader du monde libre, le monde des nations et des peuples pauvres et défavorisés. »

Des propos lourds de sens qui vont avoir, dans les prochains jours, une résonnance particulière auprès des fans du monde entier, loin d’approuver en majorité la démarche du joueur serbe, tout n°1 mondial soit-il. Surtout dans le mesure Novak Djokovic tenterait d’obtenir des passes-droit pour continuer à vivre de sa passion, au moment où le monde entier est contraint de fournir d’importants efforts pour endiguer la crise sanitaire.

Les sponsors toujours derrière Novak ?
Dès lors, on est en droit de se demander si les nombreux sponsors acoquinés avec le joueur serbe vont souhaiter que leur image soit adossée à celle d’une personnalité clairement opposée à la vaccination, à l’avenir. On pense notamment à Peugeot qui a fait de Novak Djokovic l’un de ses meilleurs ambassadeurs depuis 2014, et que l’on retrouve fréquemment au volant de modèles sochaliens pour les besoins de campagnes publicitaires, particulièrement au moment des internationaux de Roland Garros.

Réunion de crise chez Peugeot ?
En maintenant sa confiance au serbe, à travers le contrat qui les lie, Peugeot ne risque-t-il pas de ternir son image sur le long terme, tout comme l’horloger Seiko, les équipementiers sportifs Head et Lacoste, ou encore la fondation Unicef ? Bref, on est en droit de se demander pour combien de temps une telle situation sera-t-elle tenable pour ces marques engagées aux côtés de Novak Djokovic.