Le chef du gouvernement a en effet annoncé l’introduction prochaine de mesures plus strictes, notamment la saisie des véhicules des conducteurs sous l’emprise de drogues ou d’alcool. Cette déclaration fait suite à un accident tragique où une voiture a percuté trois bénévoles distribuant de la nourriture aux pèlerins revenant de Grand-Bassin. Selon la police, le conducteur impliqué était sous l’emprise de substances illicites et faisait l’objet d’une interdiction de conduire depuis 2017.
«C’est un signal fort que je salue en tant que militant pour la sécurité routière depuis 20 ans. La situation est préoccupante, car en moyenne, 900 conducteurs et motocyclistes sont testés positifs aux stupéfiants chaque année depuis la mise en place des tests de dépistage», souligne Alain Jeannot. Il estime que durcir la loi est une avancée positive, mais insiste sur l’importance d’une application rapide des sanctions : «Si une personne passe devant la justice un ou deux ans plus tard et continue à conduire entretemps, le danger persiste. L’obtention du permis de conduire, y compris au stade du Learner, devrait inclure un module, et des questions spécifiques sur l’alcool et les drogues.»
Concernant la volonté du gouvernement de réintroduire le permis à points, Alain Jeannot considère qu’il s’agit d’un «outil dissuasif, répressif et pédagogique» à condition qu’il soit appliqué dans un contexte approprié. Toutefois, il souligne que dans des pays comme la Thaïlande ou la Malaisie, cette mesure peine à réduire le nombre de victimes sur les routes, en raison notamment de la forte proportion de deux roues motorisées dans leur parc de véhicules.
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