«Un accident de la route n’arrive jamais… par accident ! Il y a toujours une cause derrière, dont la principale est l’erreur humaine » : c’est ce que rappelle Alain Jeannot en ce dimanche 20 novembre, date décrétée depuis 2005 par les Nations unies Journée mondiale du souvenir des victimes d’accidents de la route. Pour marquer cette journée commémorative qui est observée à Maurice par Prévention Routière Avant Tout (PRAT) depuis 2011, une messe a été dite ce dimanche matin à 9h30 en l’église de la Sainte Famille à Rose-Belle.
Selon le dernier rapport sur la sécurité routière dans le monde de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de décès sur les routes demeure « inacceptablement élevé », soit, 1,35 million en un an. Observée chaque année, cette journée commémorative vise à attirer l’attention du grand public sur l’ampleur des dommages tant émotionnels qu’économiques des accidents de la circulation. Elle a aussi pour but de rendre hommage aux victimes de la route ainsi qu’aux services de secours et d’intervention d’urgence.
Il est pourtant connu que des gestes simples et des comportements raisonnables sont susceptibles, sinon de faire disparaître complètement les accidents de la route, du moins, d’en réduire considérablement le nombre. Parmi ces gestes et ces comportements, citons le réflexe de toujours porter la ceinture de sécurité, la décision de ne pas conduire sous l’influence de l’alcool ou de stupéfiants, le port du casque et du gilet réfléchissant pour ceux voyageant sur des deux-roues, le fait d’éviter la vitesse excessive ou encore celui de ne pas se laisser distraire au volant, comme quand on a un œil sur son portable tout en conduisant.
Selon les dernières statistiques disponibles, au dimanche 13 novembre dernier à Maurice, 90 usagers de la route sont morts sur un total de 85 accidents fatals survenus depuis le début de 2022. La majorité de ces victimes d’accidents fatals voyageaient sur des deux-roues motorisés ou étaient des piétons. La tranche horaire au cours de laquelle il y a eu le plus d’accidents est celle s’étendant entre 18h et
minuit. Autre constat : par rapport à la période correspondante l’an dernier, le nombre d’accidents entre minuit et 6h du matin a augmenté de plus de 50%.
Au-delà du coût émotionnel des accidents de la route, Alian Jeannot rappelle par ailleurs que ce fléau coûte à l’État quelque Rs 6 milliards annuellement. Mais pour l’animateur de PRAT et président du National Road Safety Council (NRSC), les accidents de la circulation ne sont pas une fatalité. « Pour peu, dit-il, que chacun se décide à changer d’attitude sur les routes en étant plus prudent et plus prévoyant, la situation va changer. » Pour les uns, il s’agit, dit-il, de faire preuve de plus de civisme et de courtoisie au volant et pour les autres d’avoir un comportement plus sécuritaire sur la route.
Nouvelles connexes