Amendes en hausse : l’ACIM prévoit un rallye à Port-Louis le 13 juillet
« La hausse des amendes n’est pas la solution, car elle ne fait qu’augmenter les revenus de l’État », affirme Jayen Chellum, secrétaire général de l’association, qui ajoute qu’avec l’introduction du permis à points, en mai 2013, le nombre d’accidents fatals était passé de 144 en 2012 à 119 l’année suivante.
Lors d’un point de presse samedi à Bell-Village, Jayen Chellum explique que la hausse du montant des amendes survient dans un contexte assez difficile pour les Mauriciens. « Imaginez un Mauricien qui n’a qu’un salaire mensuel de Rs 20 000 et qui doit régler une amende de Rs 5 000. C’est un quart de son salaire du mois qui part ! » dit-il.
Concernant le rallye de samedi, Jayen Chellum affirme que l’ACIM en a déjà informé le commissaire de police. La manifestation débutera ainsi à 14h pour prendre fin à 16h30. L’itinéraire débutera rue Madame avant que le cortège ne se dirige vers les rues Orléans, Deschartes, Moka et John Kennedy. Direction ensuite la place d’Armes, puis les rues Royale et Magon, le Square Kadhafi, les rues SSR (ex-rue Desforges), Jules Koenig et Labourdonnais, et, enfin, retour rue Madame.
« L’ACIM est un facilitateur et nous avons ouvert la porte pour que le public participe. Notre organisme ne s’est pas fixé un nombre défini de participants », dit-il.
D’autre part, Jayen Chellum a évoqué le parti pris de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC). « Beaucoup de téléspectateurs ont cessé de suivre le journal télévisé de la MBC du fait de sa couverture exclusive du gouvernement du jour. C’est un highjacking de la part de la MBC », dénonce-t-il.
Il cite l’exemple du présent point de presse, où la station de télévision nationale est absente. « La MBC est absente, car l’ACIM devait évoquer des thèmes qui vont contre les intérêts du gouvernement. » L’ACIM maintient toutefois à l’intention de la MBC qu’elle doit se conformer à la MBC Act et qu’il est de son devoir de couvrir non seulement les activités des membres du gouvernement, mais aussi de l’opposition et de la classe syndicale, bien qu’ils soient contre le pouvoir.
Une question parmi d’autres qu’il aimerait aborder lors d’une rencontre avec le directeur général de la MBC, et sollicitée dans une correspondance à ce dernier. « MBC bizin koriz bann liberte ki zot pran e ki ignor lapopilasyon ek osi zot prop obzektif inskri dan MBC Act ! »
Finalement, l’ACIM a qualifié le Speaker de l’Assemblée nationale, Sooroojdev Phokeer, de « enn larbit ki bar goal pou gouvernma ». Jayen Chellum précise que l’ACIM ne fait pas de politique partisane, mais que l’association estime que les élus du peuple et qui sont dans l’opposition ont droit à des réponses au Parlement. « Il y a des questions qui concernent le bien-être de la population, ayant notamment trait à la Central Water Authority et la gestion des municipalités et Conseil de districts », dit-il.
« Le peuple a le droit de savoir ce qui se passe dans ces institutions et quelles sont les améliorations à apporter. Même le gouvernement ne pourra pas venir avec des explications pour dire comment les choses ont été améliorées. Ce que fait le Speaker est inacceptable ! » devait-il conclure.
