C’est un banal accident de la route qui serait à l’origine de cet incident, explique Yousouf Hossenbaccus, 34 ans. La présumée victime est chauffeur d’autobus. «Le vendredi 14 octobre, un accident de la route s’est produit à Phoenix entre l’autobus que je conduisais et une voiture de maître. « Il a voulu jouer au matamore. So l’auto neuf, li rode faire ène coup extra. Quand il a démarré, il a heurté mon bus. Son pare-chocs et son phare avant ont été endommagés», relate Yousouf.
Un accrochage verbal s’ensuit entre les conducteurs. «Il m’a tenu responsable de l’accident. Line dire moi ou trouver qui ou fine faire. Je lui ai répliqué que je n’avais rien fait et qu’il était responsable de tout ce qui s’est passé…» C’est alors que le conducteur de la voiture s’est saisi de son téléphone cellulaire.
« Mo pé téléphone mo papa », a-t-il lancé à Yousouf. Celui-ci est loin d’imaginer la frayeur qu’il vivra. « Au bout de quelques minutes, une voiture nous a rejoint. L’un de ses trois occupants a mis pied à terre et m’a assené deux violents coups de poing. J’étais à bout de souffle. Je me suis retrouvé à terre, encaissant de multiples coups qui fusaient de toutes parts », relate la victime. Puis, un de ces agresseurs lui aurait lancé, d’un ton menaçant : «Atanne zotte pour conner ! Mo desanne zotte mo alle cherche mo revolver mo vini!» Affalé sur l’asphalte, Yousouf Hossenbaccus aperçoit une arme à feu entre les mains de son agresseur.
Tremblant de peur, il parviendra à fuir : « Mone prend chemin galouper mon alle station de police de Phoenix. Depuis cet incident, je vis dans la peur. Jamais je ne pourrais oublier cet incident », ajoute le conducteur du bus. «Cette mésaventure met encore une fois en lumière les dangers qui guettent les travailleurs du service de transport public. «Maintes fois, le syndicaliste Yousouf Chotoye a alerté les autorités sur l’insécurité qui prévaut dans ce secteur…»
La police de Phoenix a pris l’affaire en main. Elle tente d’éclaircir plusieurs zones d’ombre. D’autant plus que le principal suspect n’est pas inconnu des services de police. Dans le passé, il avait déjà pointé son arme à feu sur un individu. Contacté vendredi, le présumé suspect nous a affirmé «qu’il n’est pas au courant de ce cas.» Affaire à suivre donc.
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