Au poste de police de Candos, mardi – Le député Lormus Bundhoo accusé d’avoir malmené un policier

il y a 13 années, 5 mois - 14 Juillet 2011
Au poste de police de Candos, mardi – Le député Lormus Bundhoo accusé d’avoir malmené un policier
par The Défi Media Group
Une discussion entre le Parliamentary Private Secretary (PPS) Lormus Bundhoo et le sergent Aullyman, affecté au poste de l’hôpital Victoria à Candos, aurait pu dégénérer. Ce dernier accuse le député travailliste de l’avoir copieusement insulté et d’avoir menacé de le faire transférer. Le PPS nie en bloc.

Le PPS Lormus Bundhoo se serait-il levé du mauvais pied ? Ce dernier était de mauvaise humeur, selon le sergent Aullyman dans sa déposition, avant de se rendre à l’Assemblée nationale mardi vers 9h45. Le député de la circonscription No 6 (Grand-Baie/Poudre d'Or) est actuellement accusé d’avoir molesté un sergent de police affecté au poste de police de l’hôpital Victoria, Candos.

Selon la déposition de ce dernier, le PPS, attaché au bureau du Premier ministre, Navin Ramgoolam, l’aurait malmené verbalement pour une affaire d’obs­truction de la part d’un bus. Il lui aurait dit : « Mo mem Lormus Bundhoo, mwa ki mari ! » avant de lancer qu’il va avoir un mot avec le Commissaire de Police (CP) pour le faire transférer. 

Lormus Bundhoo se serait entré brusquement au poste de police de l’hôpital Victoria et aurait adressé au sergent Aullyman ceci : « Mo pe dire twa to pa konn mwa, fer tire ça bis là laba près kot bus stop ! » Le sergent lui aurait fait comprendre qu’il fera le nécessaire et lui aurait demandé de se calmer.

Mais, le PPS serait devenu violent et aurait hur­lé ceci: « Mo pe dire twa fer tire ça bis là, to pa konn mwa to pou gagne boukou problem avek mwa. Mo pou fer koz avek CP (Commissaire de Police) ek mo pou fer transfère twa. Mo pe dire twa, mwa Lormus Bundhoo, mwa ki mari ! Mo fer transfère zot tou ban…»

Malgré « ces menaces et ces intimidations », le sergent Aullyman a décidé de se dépêcher pour voir si le bus obstruait réellement la route. Lorsqu’il est descendu sur place, il a remarqué qu’une voiture de couleur grise de la marque BMW, immatriculée 100 RM 04, était dans un angle, garée sur une double ligne jaune. C’est une entrée qui est normalement utilisée par les ambulances.

Le sergent Aullyman s’est approché de la berline mais, selon lui, il n’y avait personne à bord. Il a noté le numéro sur la plaque d’immatriculation et, en même temps, Lormus Bundhoo est venu et le sergent lui aurait informé que sa voiture faisait obstruction. Le député lui aurait répondu : « To pa konn mwa, taler to pou koné ! » Lormus Bundhoo a été pris en contravention pour « causing obstruction to other road users ».

Par la suite, le sergent Aullyman s’est dirigé sur la route, à l’extérieur de l’hôpital Victoria, pour s’assurer qu’elle n’était pas obstruée par un bus. Effectivement, il devait constater que le bus de la SSR Medical School de couleur blanche s’était garé près d’un arrêt de bus. Le conducteur, un habitant de Sébastopol, a été pris en contravention pour « causing obstruction to other road users ».

Une entrée a été faite dans le « Diary Book » de la police avant qu’une déposition ne soit consignée contre le député rouge pour outrage contre un fonctionnaire (outrage against a public functionary).

Toutefois, Lormus Bundhoo rejette toutes les alléga­tions portées contre lui. Alors qu’il se trouvait à l’Assem­blée nationale, mardi en début de soirée, il a expliqué au Défi Quotidien qu’il s’est simplement rendu au poste comme un simple citoyen parce que le bus obstruait une « lane » juste avant l’entrée de cet hôpital : « J’avais rendez-vous à l’hôpital Victoria et, à mon arrivée, j’ai remarqué que ce bus obstruait la route. Je me suis ensuite rendu au poste de police pour expliquer au policier ce qui se passait à l’extérieur. Le sergent m’a alors demandé mon nom et je le lui ai donné. Le sergent m’a demandé ma carte d’identité et m’a dit de faire une entrée. Mais, je lui ai fait comprendre que je n’avais pas ma pièce d’identité sur moi et que je suis venu comme un citoyen. Il a exigé que je fasse une déclaration, mais j’ai estimé que ce n’était pas utile. C’est alors qu’il m’a dit « mo kapav al guett dimoun ki mo anvi, mem CP tou ! » » explique le PPS.

Cette affaire, qui est suivie de près par les Casernes Centrales, est placée sous la supervision de l’assistant Commissaire de Police (ACP) Rashid Bheekun de la « Western Division ».