Pour le président de la Driving Instructor Federation, Govinden Venkatasami, le nombre de morts pourrait découler du fait que des jeunes apprennent à conduire auprès des personnes qui ne sont pas détentrices d'un permis d'instruction. Il préconise l'introduction du carnet d'apprentissage, idée approuvée par Daniel Raymond, le conseiller du gouvernement en matière de sécurité routière.
Dans un premier temps, les moniteurs d'auto-école espèrent que les autorités vont réagir contre la conduite au noir qui sévit sur les routes. En effet, plusieurs personnes qui ne possèdent pas de permis agissent comme des moniteurs enregistrés. «Nous les voyons qui prennent des jeunes dans leur voiture dans les rues de la capitale. C'est pour cela que nous demandons l'introduction d'un carnet d'apprentissage», indique Govinden Venkatasami.
Formation primordial
Il souligne que grâce à ce carnet, les moniteurs pourront suivre l'évolution de leurs élèves. «Il faudrait passer une loi afin que cette règle puisse être obligatoire pour tous ceux qui recherchent leur permis.» La loi permettrait d'ailleurs au carnet d'être certifié par chaque moniteur avant que son élève n'aille passer ses examens de conduite. Selon le président de la Driving Instructor Federation, cette mesure devrait permettre de réduire le nombre de morts sur les routes. Il fait valoir que si ces faux moniteurs ont de mauvaises habitudes, ils les transmettront à leurs élèves. La formation est primordiale, insiste Govinden Venkatasami. «La majorité de ces learners sont des jeunes et ils s'exposent aux dangers de la route.»
Justement, Daniel Raymond souligne que cette suggestion a bel et bien été faite au gouvernement. Pour lui, l'option est même à l'étude. «C'est très sérieux. Et nous ne voulons pas qu'il y ait des doutes quant à l'introduction de ce livret. Le suivi des élèves par des formateurs expérimentés est important. Aucun flou ne doit subsister autour de ce carnet.»