Carburants : prix inchangés

il y a 13 années, 5 mois - 28 Juin 2011
Carburants : prix inchangés
Contrairement à ce qu’ont prévu certains observateurs, le prix des produits pétroliers est resté inchangé sur le marché lundi soir. Une baisse de prix n’est pas envisagée dans l’immédiat.

Les automobilistes doivent prendre leur mal en patience car le Petroleum Pricing Committee ne va pas se rencontrer de sitôt. Que les prix sur le marché mondial puissent baisser ne signifie aucunement qu’ici au pays, ils doivent, de facto, aller dans le même sens.

“Les gens croient que quand le prix baisse à l’extérieur, on doit nécessairement réduire le prix au pays, mais tel n’est pas le cas. La baisse sur le plan international qu’on a en ce moment ne va nous affecter qu’en octobre prochain. La raison est que nous payons le pétrole à un prix moyen. Ce n’est qu’une fois par mois que le pays achète du pétrole de son fournisseur”, a déclaré au Matinal un haut cadre de la State Trading Corporation.

C’est le 3 juillet qu’on attend une autre cargaison qui sera débarquée, et vers le 12 juillet, le produit atteindra le marché. Mais lorsqu’on va faire le paiement, on va le faire à un prix moyen”. C’est ce qu’a déclaré au Matinal un haut gradé de la State Trading Corporation (STC) lundi soir. “La dernière réunion du PPC remonte au 25 mai, et nous devrions avoir, en principe, une rencontre cette semaine” a souligné notre interlocuteur. “Ces derniers mois, nous avons vu le prix du pétrole continuer à prendre l’ascenseur. À un certain moment, il se vendait à $124 le baril. Cependant, pour la première fois après plusieurs mois, son prix a dégringolé deux jours consécutifs. Au début de la semaine dernière, le baril était à $ 112.570; vendredi, il l’était à $ 106.850 et hier à $ 104.160. Le gouvernement a mis en place le PPC pour surveiller la tendance”.

Le haut gradé a dit qu’il ne faut pas oublier qu’en 2008, lorsque le baril de pétrole se vendait à $147, le prix décidé par le défunt Automatic Price Mechanism l’avait été, deux mois auparavant. C’est erroné que le public croie que le PPC doit se réunir pour revoir à la baisse le prix local si, à l’extérieur, le prix descend”. “Le PPC est, en quelque sorte, une ‘Stabilisation Fund’ et si la State Trading Corporation (STC) trouve que le prix flambe sur le marché mondial et qu’il se répercute lourdement au pays, alors le PPC se rencontre. Il faut se demander pourquoi le prix du pétrole change tous les jours dans les autres pays. C’est parce qu’ils achètent tous les jours le pétrole. Il n’y a pas de contrôle à l’extérieur”, a-t-il poursuivi.

Ashok Rughooputh, porte-parole de la Petrol Retailers’ Association pense que le prix du pétrole doit baisser. “Le gouvernement doit prendre une décision. Si le prix du pétrole descend sur le marché mondial, il va de soi qu’ici au pays, on doit aussi appliquer cette baisse. Mais il faut se demander pourquoi les automobilistes doivent payer les frais du ‘hedging’. Quand le prix du pétrole était à $115, le PPC avait assuré que le prix n’allait pas tomber si la baisse ne concernait que 2 à 5 %. Maintenant que son prix est à $ 104.160, on voit là qu’il a baissé par 9 % et l’on se demande quand le PPC va se décider de faire les réajustements nécessaires”, s’est insurgé le président.