Après le carton commercial de la première génération, Renault a quand même repensé son Captur de fond en comble en 2019. Ce qui ne s’est pas forcément vu de l’extérieur pour le grand public. Mais dans l’habitacle, le petit SUV Renault a placé la barre assez haut côté ergonomie et qualité perçue, ajoutant des prestations routières toujours convaincantes et conservant une bonne modularité. Cerise sur le gâteau, la gamme des moteurs a été pendant un temps très large, avec de l’essence – compatible GPL –, du diesel, de l’hybride (mars 2021) et même de l’hybride rechargeable. Impossible de ne pas trouver chaussure à son pied, d’autant que toutes ces mécaniques étaient plutôt convaincantes dans leur genre. Mais puisque la période tourne plutôt à la rationalisation, chaque restylage devient prétexte à coupe dans les gammes moteurs. Le Renault Captur n’y a pas fait exception lors de son remaquillage de mi-carrière au mois d’avril.
À vrai dire, le rabotage avait déjà commencé avec la disparition du diesel dès 2021. Mais 2024 marque quand même une double disparition, avec l’abandon de l’hybride rechargeable de 160 ch et, tout récemment, la fin du TCe 160 EDC. Cette mécanique faisait du Captur une petite exception chez les SUV urbains puisque, hormis son jumeau badgé ASX chez Mitsubishi, voilà pas mal de temps que plus aucun petit crossover ne propose plus de mécanique thermique à la puissance relevée. C’était le cas du Captur TCe 160, qui étrennait encore l’excellent quatre-cylindres turbo 1.3, forcément associé à la boîte automatique à double embrayage à 7 rapports, dont on pouvait apprécier la douceur de fonctionnement et la relative sobriété.
Cette disparition actée, il ne reste donc plus que deux moteurs pour emmener ce Captur : le trois-cylindres 1.0 turbo disponible en 90 ch ou 100 ch lorsqu’il est compatible GPL, et l’hybride 145 ch. On peut d’ailleurs toujours s’étonner que Renault laisse encore le choix à ses clients d’opter pour le TCe 90 ou l’ECO-G 100, que seulement 100 € séparent à l’achat. Car, faut-il le rappeler, la compatibilité au GPL ne présente que des avantages. Le moteur demeure entièrement compatible avec du SP95 ou SP98 et ne réclame aucune manipulation de votre part pour passer du sans-plomb au gaz. Et lorsqu’il fonctionne au GPL, c’est l’assurance de bénéficier d’un coût kilométrique nettement inférieur au sans-plomb, même en tenant compte d’une légère surconsommation inhérente à ce carburant.
De son côté, la mécanique E-Tech 145 reste la plus pertinente sur le long terme. D’abord en proposant une consommation extrêmement faible en ville, puis en restant raisonnable sur les autres types de parcours. Reste à digérer les 3 600 € supplémentaires à l’achat, quelle que soit la finition.
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