Cette Mercedes Classe C 63 AMG s'offre enfin le moteur qu'elle mérite, mais il faut assumer son look...

Mais qui dit cumul dit hybridation rechargeable, technologie indispensable pour échapper au malus. AMG n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, en effet sous le capot de la Classe C, c’est le petit quatre cylindres 2.0 litres turbo de 476 ch chipé à la Classe A 45 qui office associé à un électromoteur. Une mécanique manquant de noblesse mais aussi de sonorité qui déplait à la clientèle. C’est pourquoi un préparateur autrichien a trouvé la parade en greffant un moteur bien plus à propos.

En décembre 2022, L’Automobile Magazine essayait la nouvelle Mercedes-AMG C63 S, la familiale ultra sportive de la marque à l’étoile déclinée en berline comme en break. Cette nouvelle mouture ne manque pas de chevaux. En effet, avec 680 équidés sous le capot, les Audi RS4 (450 ch) et BMW M3 (de 480 à 550 ch selon les versions) ne peuvent tenir la comparaison. Pour autant, la C63 S AMG ne met pas tout le monde d’accord, loin de là. Si la puissance est au rendez-vous, en revanche, la pénurie de cylindres par rapport aux précédentes générations chagrine vraiment la clientèle. D'autant qu'avant de succomber aux sirènes de l'hybridation, la C63 s'est offert un des plus beaux moteurs que l'industrie automobile européenne ait produit : le V8 6.2 atmosphérique dont la puissance affichait entre 457 ch et 517 ch pour les ultimes versions Black Series. Au-delà des chiffres, ambiance et caractère étaient inimitables. Autant dire que malgré son incroyable santé, le 2.0 turbo de l'actuelle "C63", chipé à la petite sœur Classe A 45 AMG, fait pâle figure... Au moins permet-il d'échapper au malus CO2 assassin en France.

A quand une C 63 AMG V8 officielle ?
Reste qu'aves un succès en-deçà des espérances et une critique plutôt vive de la part des clients, Mercedes n'exclut pas le retour de mécaniques plus nobles sous le capot de sa berline pressée. Faute de V8, un 6-cylindres hybridé aurait déjà meilleure allure. Mais pour l'instant rien d'officiel. Alors, en grand impatient, le tuner autrichien VUK a pris les choses en main en installant lui-même un moteur V8 sous le capot d’une Mercedes-AMG C 63 de type W206.

L’officine ne précise pas la fiche technique du big block, mais dans la gamme Mercedes-Benz les variantes du V8 4.0 litres bi-turbo ne manquent pas avec à la clé de 530 à 612 ch. En tout cas cela laisse de quoi tenir la dragée haute aux rivales des marques aux anneaux et à l’hélice. Le préparateur VUK aurait très bien pu s’arrêter là, mais dans sa frénésie, il a souhaité également rendre hommage aux Mercedes 190E EVO du début des années 1990 (voir la photo en toute fin de l'article). C’est pourquoi, "sa" Classe C 63S AMG revue et corrigée sur le plan mécanique est aussi affublée d’un kit carrosserie baptisé EVOlution X qui n’a rien de discret. mage

Le véhicule arbore toute la panoplie d’un bolide de DTM, le championnat de super tourisme allemand. Un accastillage caractérisé par un imposant aileron sur la malle de coffre, des extensions d’ailes proéminentes, sans oublier la fameuse casquette sur le haut de la lunette arrière qui portait fièrement sa devancière. La touche finale étant les jantes en étoile à six branches avec un style très proche de celles qui chaussaient la 190E EVO 2. Tandis qu’un peu de modernité mais aussi d’agressivité est apportée par le biais de flaps en carbone censés alléger visuellement le profil. Des éléments que le tuner a jugé bon de rétroéclairer à l’aide d’une lumière rouge. L’idée sous jacente étant de se faire remarquer par la clientèle sur les réseaux sociaux comme dans la rue. VUK a prévu de construire 63 unités de cette Classe C V8. Toutes ne porteront peut-être pas le kit EVOlution X. Les prix qui devraient être conséquents avec ou sans kit n’ont pas été dévoilés. Si vous êtes intéressé, un formulaire de prise de contact est en ligne sur le site de VUK.image