Lors d’une conférence de presse, ce vendredi 27 mai 2016, au centre social Marie-Reine-de-la- Paix, à Port-Louis, ils ont tour à tour énuméré les problèmes : les vacation leaves, les uniformes et la retraite.
Selon Wakil Lalloo de l’Union of Bus Industry Workers, le directeur des ressources humaines remet en question des droits acquis des travailleurs. «Il y a un sentiment de frayeur depuis six mois déjà. Les travailleurs ne savent plus à quel saint se vouer. Des décisions prises et des droits acquis sont remis en question par le directeur des ressources humaines. D’autant plus qu' il n’y a pas de General Manager actuellement», soutient le négociateur syndical.
Pour Reeaz Chuttoo, de la Confédération syndicale des travailleurs du secteur privé, la nouvelle direction a démissionné de son rôle. «Depi si mois, nouvo direction en plas. HR fine fer bcp de changement. Pe remet en kestion plusieurs droits fondamentaux de bann travayers. Li pe dire ki zis Remuneration Order ki pou applike. Niveau safety, pa pe gagn iniforme ni bann nouveau chaussure», souligne le syndicaliste, qui représente quatre syndicats au sein de la plateforme.
La santé du travailleur en danger ?
Selon Reeaz Chuttoo, les syndicats ont informé la direction que les travailleurs peuvent cesser de travailler car la compagnie ne respecte pas les dispositions de la Health and Safety Act. «Selon l’article 12 (5) de l’OSHA, un travailleur peut cesser de travailler s’il a des raisons de croire que sa santé est en danger. La direction ne peut traduire ce dernier devant un comité disciplinaire. C’est dans cette direction qu’on va », avance ce dirigeant de la plateforme.
Toutefois, le syndicaliste est d’avis que la pression va augmenter à la CNT. La raison : les négociations autour d’un nouvel accord collectif vont bientôt débuter. «Nu bizin ena banne nouveau négociation en 2016. Déjà le HR pa pe agir de bonne foi envers bann travailleur. Nou pou circule ene petition pour réclame limogeage du HR manager.»
Reeaz Chuttoo estime que lors des négociations, le gouvernement ne pourra pas jouer la carte de la situation économique internationale ni des finances de la compagnie. Premièrement, explique-t-il, les prix des carburants ont baissé au niveau mondial et des économies ont été réalisées à ce niveau. En second lieu, «si refuse négocier ek avance banne finance de la compagnie li pou ene mismanagement», évoque Reeaz Chuttoo.
Armoogum Ramasawmy, secrétaire à la Transport Industry Workers Union, est également intervenu en réclamant des explications sur le sort des travailleurs dans les garages. Selon lui, les réparations et la maintenance des nouveaux autobus ont été confiées à une compagnie privée. Il se demande quel avenir attend ceux qui travaillent dans les ateliers.
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