« Beaucoup de personnes ignorent que ce plan existe à leur intention », explique Kivisha Goodar, présidente de l’Insurance Industry Compensation Fund (IICF). Ainsi, 13 victimes ont bénéficié de compensation à cet effet cette semaine.
Eric Salmine, membre de l’IICF explique que les victimes de blessures, graves ou mineures, doivent d’abord se rendre à la police, où une déposition est consignée sur les circonstances de l’accident. Après quoi elles doivent remettre leur dossier médical de l’hôpital à l’IICF. « Si dans les trois mois après le délit de fuite, la police n’a pas retrouvé le chauffard coupable, la victime est alors éligible à une compensation », dit-il, précisant qu’auparavant, « le délai était de six mois ». Il note que c’est un comité technique et légal de la FSC qui étudie chaque dossier et calcule le montant de la compensation à être payé, dépendant de la gravité des blessures subies.
Kivisha Goodar avance que le gouvernement est venu avec ce plan « car les victimes de délit de fuite méritent une compensation ». Elle poursuit : « en temps normal, lorsque le coupable est arrêté, la victime peut lui intenter un procès au civil et lui réclamer des dommages. À moins que l’assurance du véhicule entre en jeu. Mais lors d’un délit de fuite, la victime ne peut réclamer d’argent, car le coupable est inconnu. » La présidente de l’IICF avance que près de Rs 7,6 millions ont été remises aux victimes depuis 2016, avant d’expliquer que l’organisme compte cibler les victimes de Rodrigues, Agalega et Saint-Brandon prochainement.
De son côté, le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Mahen Seeruttun, ajoute que « bien souvent, les victimes de délit de fuite doivent encourir des dépenses médicales à leurs propres frais ». Raison pour laquelle, selon lui, le gouvernement est venu de l’avant avec un Hit and Run Sub-Fund, rappelant que ce sont les propriétaires de véhicules qui le financent indirectement à travers leur assurance. Ainsi, Rs 25 sont prélevées sur les motos de 100 cc et le double pour les plus de 100 cc. De même, Rs 100 sont soustraites pour les autres véhicules jusqu’à 2000 cc et le double pour les plus de 2000 cc.
« Une dizaine de compagnies d’assurances contribuent à ce fonds », dit Mahen Seeruttun, qui qualifie cette compensation de « geste symbolique ». Tout en concédant : « On ne pourra jamais compenser la perte d’une vie ou des blessures. Cet argent vise à apporter un soulagement aux familles. » Tout en rappelant « l’importance des campagnes de sensibilisation et d’éducation » pour réduire les risques d’accidents, il estime que les victimes « ont bien accueilli ce geste, qui les aidera à faire face aux difficultés financières liées à leur accident ».
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