
Les données historiques montrent que depuis 2015, le nombre de victimes a connu une tendance à la baisse, passant de 117 à 106 en 2025. Toutefois, cette baisse n’est pas linéaire, et varie selon les années et les catégories. De plus, la route fait la majorité de ses victimes, entre 18 heures et minuit. L’analyse horaire révèle que la tranche 18 heures-minuit demeure la période la plus risquée, avec 41 accidents. La période 6 h 01-midi, souvent considérée comme la plus active, a enregistré 19 accidents, soit une hausse par rapport à l’année précédente.
D’après les statistiques, en 2024, le nombre total d’accidents mortels s’élevait à 125, tandis qu’en 2025, ce chiffre a diminué à 100, soit une baisse de 20 %. D’ailleurs, le nombre de victimes sur nos routes est passé de 134 à 106, soit une baisse de 21,6 %. Ces chiffres indiquent une amélioration notable dans la gestion de la sécurité routière. Mais le nombre de décès reste élevé, nécessitant des efforts continus.
Nombre de victimes
Les données montrent que les piétons représentent une part importante des victimes. En 2024, ils étaient 19 contre 26 en 2025, soit une hausse de 36,8 %. Cependant, le nombre de conducteurs impliqués dans des accidents mortels a augmenté, passant de 17 à 20, soit une hausse de 17,6 %.
Les motocyclistes restent parmi les usagers les plus exposés bien que le nombre de victimes à moto ait chuté de 47 à 41 – une baisse de 12,8 %. Le nombre de victimes à vélo a connu une forte baisse de 66,7 %. Chez les cyclistes, le chiffre est passé de 6 à 2 victimes cette année – ce qui pourrait indiquer une sensibilisation accrue ou des mesures spécifiques dans cette catégorie. Le nombre de victimes chez les passagers a diminué de 15 à 12, soit une baisse de 20 %. Cependant, il est à noter que chez les passagers à moto, le nombre de victimes est resté presque stable, de cinq à quatre (-1 personne).
Analyse par tranche d’âge et vulnérabilité
L’analyse par tranche d’âge montre que les jeunes de moins de 15 ans restent très peu impliqués dans les accidents mortels, avec seulement une victime en 2025, contre deux en 2024. La tranche des 16-25 ans, traditionnellement la plus à risque, a connu une baisse significative, passant de 28 à 18 victimes, soit une réduction de 35,7 %.
Les adultes de 26 à 50 ans, représentant une large partie des usagers de la route, ont vu le nombre de victimes diminuer de 46 à 41 (-10,9 %). Cependant, la tranche d’âge de 51-59 ans a enregistré une forte baisse (-53,8 %), avec seulement six victimes en 2025 contre 13 en 2024.
Les citoyens âgés de 60 ans et plus ont connu une augmentation notable, passant de 21 à 39 victimes (+85,7 %). Cette hausse soulève des préoccupations quant à la vulnérabilité accrue des personnes âgées sur la route, nécessitant des mesures ciblées pour leur protection.
Les véhicules impliqués
Les véhicules impliqués dans ces accidents sont principalement des voitures privées (P/CAR), avec 64 cas en 2024 contre 50 en 2025, ce qui indique une baisse de 22 %. Les camions (T/CAR) restent peu impliqués, avec un cas chaque année.
Les motos (BIC) et les véhicules utilitaires (G/VEH) ont également été impliqués, avec respectivement 17 et 22 victimes en 2024, contre 13 et 21 en 2025. La majorité des accidents implique des voitures privées, ce qui n’est pas surprenant compte tenu de leur usage massif.
Les conducteurs de bus et autres véhicules de transport en commun restent relativement peu impliqués, avec zéro accident en 2025. En revanche, les piétons, souvent les plus vulnérables, ont représenté 26 victimes en 2024, contre 19 en 2025, ce qui montre une légère amélioration.
Perspectives et recommandations
Les chiffres à Maurice confirment la tendance globale avec une légère baisse du nombre d’accidents fatals. En 2022, par exemple, on recensait 138 morts, contre 134 en 2023, puis, 125 en 2024. La population locale reste exposée à ces risques, malgré les efforts pour améliorer la sécurité.
Les données montrent que malgré une tendance positive, la route demeure un lieu de danger pour de nombreux usagers. La hausse du nombre de victimes chez les personnes âgées et la persistance de certains types d’accidents soulignent la nécessité de renforcer les campagnes de sensibilisation, de mieux contrôler la vitesse et d’adapter les infrastructures aux besoins spécifiques des usagers vulnérables.
Les autorités doivent également continuer à investir dans la formation des conducteurs, à améliorer la signalisation et à encourager l’usage des équipements de sécurité, notamment pour les motocyclistes et les piétons.
Les chiffres de 2025 offrent un regard optimiste sur l’évolution de la sécurité routière, avec des progrès visibles mais encore insuffisants pour éradiquer totalement le fléau des accidents mortels.
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