Les têtes continuent de tomber dans l'affaire du Dieselgate. Les procureurs de Munich, en Allemagne, viennent d'annoncer l'inculpation de quatre anciens dirigeants d'Audi, accusés d'avoir pris part à la fraude sur les tests d'émissions de 11 millions de véhicules diesel.
Il s'agit de trois anciens membres du conseil d'administration de la marque et d'un chef de département déjà à la retraite. Ils sont accusés de fraude, de fausse certification et de publicité mensongère, a indiqué le parquet dans un communiqué.
Un silence coupable
Ils auraient notamment eu connaissance du trucage des moteurs diesel à partir d'octobre 2013, soit près de deux ans avant que l'affaire, révélée en septembre 2015, n'éclate au grand jour. Mais en gardant le silence sur cette affaire ils auraient contribué à vendre quelque 434.000 véhicules diesels truqués en Europe et aux Etats-Unis (des marques Audi et Volkswagen).
Rupert Stadler, l'ex-patron d'Audi, et trois autres cadres de la marque aux quatre anneaux sont eux aussi accusés des mêmes délits. Leur procès doit débuter en septembre en Allemagne et pourrait durer plus de deux ans. Premier haut responsable du groupe Volkswagen à répondre devant la justice allemande du vaste scandale du Dieselgate, Rupert Stadler risque plusieurs années de prison.
Volkswagen va payer cher
Dernièrement, Volkswagen, maison-mère d'Audi, a essuyé de nombreux revers en justice dans le cadre du Dieselgate, se voyant successivement condamné à verser 620 millions d'euros à ses clients allemands et 10 milliards de dollars (un peu plus de 8,4 milliards d'euros) à ses clients américains. Et ce n'est sans doute pas fini...
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