Dieselgate : PSA visé par une enquête en Allemagne

il y a 2 années, 4 mois - 5 Décembre 2021, caradisiac
Dieselgate : PSA visé par une enquête en Allemagne
En Allemagne, une enquête est ouverte dans le cadre du dieselgate contre Stellantis, ex-PSA. Des moteurs diesels utilisés par Citroën, Peugeot mais aussi Mitsubishi sont concernés par cette affaire, qui ne cesse de s'étendre dans le temps.

C'est désormais l'affaire automobile la plus longue, la plus étendue et l'une des plus coûteuses pour l'industrie. Le dieselgate, sorti des Etats-Unis en 2015, continue de faire des vagues en Europe. Alors que de nombreuses actions de groupe sont toujours en cours dans différents Etats membres, le parquet de Francfort annonce avoir ouvert une enquête contre "l'ancien groupe PSA" dans la fameuse affaire des moteurs diesels truqués.

L'an dernier déjà, Mitsubishi avait été perquisitionné en Allemagne. Peugeot et Citroën sont désormais dans le viseur de la justice allemande, qui fait suite à l'action menée par la DGCCRF (Répression des fraudes) en France contre Renault, l'ancien groupe Fiat-Chrysler et Peugeot/Citroën. Les premières informations judiciaires contre les marques françaises, dans le cadre du dieselgate, remontent à 2016, les dossiers étant instruits par les juges du pôle santé publique.

Le parquet de Francfort vise, lui, en particulier certains employés de l'ex-groupe PSA, dans une enquête "liée à des moteurs utilisés dans des voitures SUV" selon les magistrats, qui ne s'étendent pour l'heure pas plus. Selon certaines sources de la presse allemande, ces dispositifs de contournement auraient été fournis par Continental.

En fin d'année dernière, la CJUE (Cour de justice européenne) avait statué sur cet épineux dossier, estimant qu'un "dispositif susceptible de fausser les tests d’émissions de gaz polluants était interdite par le droit européen". Concrètement, cela ouvrait alors la voie à des poursuites officielles contre PSA, Renault et Fiat en France.

Ces enquêtes concernent en fait le bloc diesel 1.6, utilisé par Peugeot et Citroën et fourni à Mitsubishi sur certains modèles de SUV. En janvier 2020, PSA expliquait que ces moteurs étaient "conformes à la réglementation".