Drame à Pointe-d’Esny: «Un cousin a vu le corps d’Allan sur la route…» raconte sa soeur

il y a 6 années, 7 mois - 10 Avril 2018, lexpress.mu
Drame à Pointe-d’Esny: «Un cousin a vu le corps d’Allan sur la route…» raconte sa soeur
C’est ce lundi 9 avril qu’auront lieu les funérailles de Jean Denis Allan Parsad.

Le corps de ce jeune homme de 28 ans a été découvert hier, dimanche 8 avril, sur la route à Point-d'Esny. À ce stade, la police ne sait toujours pas s'il a été victime d'un hit-and-run ou d'une agression.

La veille du drame, Jean Denis Allan Parsad, un «kaser ros» habitant Curepipe, s'était rendu à Mahébourg, chez sa mère, pour l'anniversaire surprise de sa petite sœur Céline. Cette dernière a soufflé ses 18 bougies, samedi 7 avril, en compagnie de ses proches à la plage de Blue-Bay où ils avaient dressé une tente. Ils comptaient y rester jusqu'à ce lundi.

Jean Denis Allan Parsad a quitté les siens vers 4 heures hier, en compagnie d'un de ses cousins. «Li ti pé asizé trankil. Quand on s'est aperçu de son absence, on n'a pas cessé de l'appeler ou de passer des coups de fil à des proches qui pourraient savoir où il se trouvait. En vain», raconte sa sœur Cindelle, 26 ans.

Ce n'est qu'une heure plus tard qu'elle a reçu un coup de fil d'un cousin, Johnny. Il devait prendre le van à Mahébourg pour se rendre au travail dans un hôtel à l'Ouest. «Vu qu'il n'y avait pas d'autobus à Blue-Bay à cette heure-là, Johnny s'est mis à marcher. Alors qu'il marchait qu'il a aperçu quelque chose. Il faisait sombre. Johnny a allumé sa torche et c'est là qu'il a vu Allan», poursuit Cindelle.

«Les policiers de Blue-Bay nous ont emmenées à bord de leur véhicule. Une fois sur les lieux, mon frère a été embarqué dans le véhicule de la police. Sa vie ne tenait qu'à un fil..

La jeune femme a immédiatement été alertée. Le cousin lui a alors dit d'informer la police. «Accompagnée d'une cousine, j'ai accouru au poste de police de Blue-Bay. Les limiers n'ont pas tardé. Ils nous ont emmenées à bord de leur véhicule. Une fois sur les lieux, mon frère a été embarqué dans le véhicule de la police. Sa vie ne tenait qu'à un fil...»

Cindelle confie que sa mère est toujours sous le choc. Celle qui était très proche de son aîné ne cesse de répéter : «Ki sannla pou badinn ar mwa aster? Ki sannla so nouvel mo pou pran aster?»

L'autopsie pratiquée par le médecin légiste de la police, le Dr Maxwell Monvoisin, hier après-midi, a attribué le décès de Jean Denis Allan Parsad à un traumatisme crânio-cérébral. La police de Blue-Bay et la Criminal Investigation Division de Mahébourg enquêtent.

Jean Denis Allan Parsad, qui allait célébrer ses 29 ans le 24 avril, laisse derrière lui sa compagne et sa fille. Cette dernière aura deux ans le mois prochain. Il nous revient que le père de la victime avait aussi laissé la vie sur la route, quelques années plus tôt.