En marge des élections générales, les congés au sein de la force policière sont suspendus, voire annulés du 11 octobre au 17 novembre. D’ailleurs, les officiers dont les congés avaient été approuvés durant cette période devront revoir leurs copies car ils sont appelés à reprendre leurs postes respectifs dès ce vendredi. Il y a certaines exceptions au regard des policiers qui se marient ou qui sont à l’étranger. Cet ordre du bureau du commissaire de police est effectif tant à Maurice qu’à Rodrigues. Ainsi, presque la totalité de la force policière sera mobilisée sur le terrain pour le scrutin.
D’ailleurs, certains policiers sont déjà déployés lors des réunions politiques en vue d’assurer la sécurité du public. Cette tâche est effectuée au niveau du poste de police de la région. Entre-temps, des policiers qui effectuent des Administrative Duties seront déployés sur le terrain à partir de la semaine prochaine pour prêter main-forte à leurs collègues dans les postes de police de l’île. Du côté des Police Headquarters, l’on fait ressortir que « la campagne n’a pas encore bien démarré et ce n’est qu’après le Nomination Day qu’il y aura une accélération des réunions avec la confirmation des candidats ». Et ce, avant de préciser que néanmoins, « les policiers sont sur le terrain, surtout le soir, pour veiller au grain. »
Pour le moment, des policiers sont plutôt engagés à assurer la sécurité des dévots dans des lieux de culte avec les séances de prières de Durga Puja. Raison pour laquelle il n’y a pas beaucoup de réunions politiques la nuit par respect pour cette fête. « Des candidats potentiels rencontrent surtout leurs activistes et proches collaborateurs en ce moment pour travailler leur stratégie. S’il y a des réunions publiques, c’est plus dans des régions urbaines en cette période ou sinon ces activités se terminent avant le crépuscule dans des régions rurales », fait-on comprendre.
D’ailleurs, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, est présent dans les réunions de prières dans la circonscription No 8 (Quartier-Militaire/Moka) tous les soirs. L’Eastern Division de la police assure sa sécurité alors qu’il peut visiter entre 7 et 10 lieux de culte en une soirée. La situation devrait changer à partir de la semaine prochaine avec une accélération des rencontres politiques avec le public.
Néanmoins, la police mène déjà des Special Patrols le soir pour aiguiser sa visibilité et aussi prévenir contre toute activité illicite. À titre d’exemple, la Northern Division a mis sur place deux Special Patrol Teams au District Level (Rivière-du-Rempart & Pamplemousses). Chaque équipe agit sous les directives d’un Inspectorate. L’équipe est composée d’officiers des différents postes de police et de diverses unités de renfort. Ils sont déployés de 16h à minuit, et l’autre shift va de minuit à 8h. Pour le moment, la Special Patrol mène des Stop and Search Operations pour assurer qu’il n’y ait pas de transport d’objets dangereux ou illicites, ou encore qu’il n’y ait pas d’affiches discriminatoires. La police n’a signalé aucun incident majeur à ce stade de la campagne électorale.
Par ailleurs, le commissaire de police informe tous ceux concernés qu’un Written Notice doit être adressé à son bureau sept jours avant l’organisation d’une réunion politique. Avant l’obtention du feu vert, les activistes et candidats ne doivent pas poster en public (sur Meta, etc) la tenue d’un tel événement à tel endroit. Le commissaire de police peut accepter un « shorter notice » si « on good cause shown to him ».
Dans un communiqué émis hier, la police a indiqué que le préavis doit spécifier la date et le lieu exacts du meeting/réunion, l’heure du début et la durée approximative, l’autorisation du propriétaire du bâtiment, le nom et l’adresse de l’organisateur. En cas d’annulation, ce dernier doit en informer le commissaire de police.
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