Elle avait de nombreux projets en tête
La timide jeune femme de 17 ans était de nature douce, racontent ses proches, et elle avait de nombreux projets en tête. Élève en Lower VI au Hindu Girls College, elle était très appliquée dans ses études et se donnait à fond pour que son père, qui travaille à son propre compte, et sa mère, employée à la Mauritius Duty Free Paradise, soient fiers d’elle. Elle avait un frère jumeau et un petit frère.
Le lundi 23 mars, elle avait pris l’autobus fourni par le collège pour rentrer chez elle, comme à l’accoutumée. L’autobus privé était bondé, avec à son bord plus de 80 collégiennes, toutes fréquentant le Hindu Girls College et le Dhunputh Lallah State Secondary School.
Keshnee Purmasing était debout au fond du véhicule. À hauteur d’Union Park, elle a remarqué que la porte de secours était mal fermée. Dans notre édition du mercredi 25 mars, son amie Anisha avait témoigné : «Elle a pensé à notre sécurité et a essayé de fermer la porte. Mais l’autobus roulait très vite. Keshnee a perdu l’équilibre et a été projetée sur l’asphalte», avait confié la collégienne du Dhunputh Lallah SSS. Et c’est en tombant qu’elle s’est fracassé le crâne.
Anisha a ajouté que le receveur, qui officiait comme chauffeur pour ce trajet, ne s’est pas arrêté, alors que les autres collégiennes, bouleversées par cette scène, l’avaient informé en criant qu’une des leurs était tombée. L’habitant de Mare-Tabac âgé de 39 ans aurait continué sa course folle en lançant : «Pa mo problem sa !»
Ses chances de survie étaient minimes
Ce n’est que deux arrêts plus loin qu’il s’est arrêté. Le chauffeur est ensuite allé faire une déposition au poste de police de Rose-Belle. Il a déclaré que l’adolescente aurait sauté du bus en marche. Pour appuyer ses dires, il aurait demandé aux collégiennes de dire aux policiers que Keshnee était la seule fautive.
Or, les adolescentes ont maintenu que Keshnee Purmasing n’a pas sauté, version corroborée par les autres témoins de l’accident, dont ceux qui ont transporté la collégienne à l’hôpital. Là-bas, les médecins avaient informé les parents de Keshnee que ses chances de survie étaient minimes, mais ils gardaient espoir qu’elle s’en remette. Un espoir trahi, alors que l’autopsie aura lieu lundi 30 mars.
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