Essai du nouveau Kia Sorento hybride rechargeable

il y a 3 années, 8 mois - 18 Mars 2021, automobile-magazine
Essai du nouveau Kia Sorento hybride rechargeable
Fini l’essence et le diesel pour la 4e génération du grand SUV coréen : seul l'hybride rechargeable est proposé en France. Le Sorento y gagne la capacité à rouler en 100% électrique, mais il ne s’adresse plus aux grands rouleurs…

Environ 3 500 Sorento circulent en France depuis les débuts du SUV coréen en 2002. Un réservoir de clients non négligeable pour cette 4e génération dont les livraisons viennent tout juste de commencer dans cette unique variante hybride rechargeable 1.6 T-GDi 265 ch. Avec ses formes plus anguleuses, ses optiques travaillées et son petit aileron de requin sur les piliers arrière, le nouveau venu en impose et paraît plus statutaire. Plus encombrant aussi, alors qu’il grandit seulement de 1 cm dans les trois dimensions, affichant 4,81 m de long, 1,90 m de large sans les rétros, pour 1,70 m de haut. L’empattement, pour sa part, grandit de 3,3 cm (2,82 m), histoire d’encore mieux accueillir les occupants.

En 5 ou 7-places au choix
Le Sorento a toujours joué les soutiens de famille, et cette nouvelle génération le confirme, elle qui propose toujours jusqu’à trois rangées de sièges (+950 € en 7-places), assorties d’aspects pratiques en rapport. Evidemment, c’est au 2e rang qu’on est le mieux installé (sauf au milieu), grâce à un espace aux jambes des plus généreux. Du moins quand les deux parties de l’assise sont reculées au maxi, ce qui sera difficile à conserver s’il faut déployer les deux strapontins arrière. Kia s’est ingénié à en simplifier l’accès grâce à des boutons situées de part et d’autre des dossiers du 2e rang permettant d’avancer d’un geste l’ensemble assise/dossier (de 31,5 cm côté droit, de 26 cm côté gauche). Mais si l’espace est plutôt généreux dans le genre, la posture imposée par les assises au ras du sol n’amusera que les enfants. Et puis, pas de miracle, avec sept occupants à bord, le coffre tient davantage de la grande boite à gants (175 dm3 annoncés) que de la soute d’avion. En repliant les 6e et 7e places, on retrouve un vrai coffre (809 dm3 selon Kia).

Le plein d’attentions à bord

En revanche, les occupants du 3e rang seront ravis de profiter d’un réglage de clim’ et chacun de sa prise USB - chaque place a la sienne dans cette finition haut de gamme Premium. Ajoutez à cela des rideaux pare-soleil au 2e rang, un grand toit vitré panoramique et des rangements plutôt bien pensés et le Sorento est paré pour les weekend et vacances en famille. Une générosité qu’on retrouve dans l’aménagement de la planche de bord, classique sur la forme, mais rassurante par sa réalisation, avec deux écrans très lisibles et des accès directs aux fonctions de base (clim’, sièges électriques et ventilés, etc.). A gérer à la fois les modes de conduite (Eco, Sport et Smart) et ceux de la conduite tout-terrain (Neige, Boue et Sable), la commande, la mini molette - située devant la grosse qui fait office de levier de vitesse - demande un peu d’habitude, mais on s'y fait. La touche EV/HEV permet, elle, de forcer la conduite 100% électrique, l'hybride ou de laisser le système gérer (mode auto.).

70 km d'autonomie électrique en ville... en théorie
Par défaut, en hybride, le Sorento démarre toujours en électrique et tente de le rester le plus longtemps possible, tant que la batterie le permet et que la puissance disponible suffit (en écrasant l'accélérateur le 1.6 turbo vient immédiatement à la rescousse, y compris en mode EV). Alimenté par une batterie de 13,8 kWh, le bloc électrique de 91 ch suffit à animer ce lourd vaisseau (2 099 kg annoncés) en ville. Mais il fait moins le fier sur la route et surtout l'autoroute : les relances y sont timides et il est difficile de dépasser 110 km/h sans réveiller le thermique. Clairement, ce Sorento PHEV est pensé pour un usage surtout péri-urbain où il annonce pas de moins de 70 km d'autonomie en 100% électrique... même si au quotidien, au vu de notre, essai, il sera difficile de dépasser les 50 km sans rouler comme une tortue.

Pas maladroit sur la route

D'un gaillard de 4,81 m de long et 1,70 m de haut, on n'attend pas qu'il se comporte comme une ballerine et, de fait, on ressent bien le poids de l'engin au volant de ce grand SUV à quatre roues motrices. Toutefois, ce Sorento n'est pas maladroit dans le genre, affichant une motricité parfaite, un roulis et des mouvements de caisse contenus. De quoi profiter sans retenue des 265 ch cumulés lors des dépassements, le mode Sport lui offrant un réel dynamisme - au passage il permet de recharger la batterie en roulant. En contrepartie, si l'insonorisation est soignée, l'amortissement impose une certaine fermeté, et trépide à basse vitesse sur les petites imperfections de la chaussée, conducteur seul à bord.

Mais pas sobre sur l'autoroute
Mais si ce Sorento PHEV s'avère tout à fait fréquentable à l'usage et sera parfait pour de courts trajets, les possesseurs des anciennes générations qui roulent au diesel pourraient tiquer devant son appétit sur les longs parcours d'autoroute. Au vu de la masse et de l'aérodynamique défavorable, il ne faut pas espérer y consommer moins de 10 l/100 km, ce que nous vérifierons dès que possible. Mais pas sur que ce soit un problème pour les acheteurs capable d'investir au bas mot 48 990 € (en version 5-places Motion, bonus de 2 000 € non déduit) et jusqu'à 61 940 €, pour notre variante 7-places Premium suréquipée. Des tarifs qui le positionne en face du Hyundai Santa Fe PHEV (dès 55 200 €), le cousin coréen ayant l'avantage d'être aussi proposé en hybride simple et en diesel.