L’élève va-t-il détrôner le maître ? Une chose est sûre, Yamaha n’a pas ménagé ses efforts pour que ce nouveau NMax soit en mesure d’inquiéter le Honda PCX, leader sur le segment des petits scooters urbains. Sa plastique prend du muscle avec, en prime, une spectaculaire signature à diodes directement inspirée des modèles XMax de la marque. Outre la finition qui flatte l’œil, le tableau de bord digital est connecté. Il permet, via une application dédiée, d’accéder sans fil à certaines fonctions de son smartphone, pour pouvoir suivre la cartographie GPS ou encore recevoir une alerte en cas d’appel et réception de messages.
Intégral sous la selle
Côté pratique, le coffre sous la selle permet de loger un petit casque intégral ou un modulable. Pas mal, mais sur ce point, le Honda PCX fait mieux, avec une contenance un peu plus généreuse. Comme son rival, le NMax propose, grâce à son gabarit contenu et son assise basse – mais un poil trop large pour les courts-sur-pattes –, un accueil agréable. La position de conduite est instinctive et très confortable. Il en résulte une prise en mains enfantine dès les premiers tours de roues, facilitée par un poids raisonnable de 131 kg tous pleins faits. Revers de la médaille, la piètre protection offerte par le petit saute-vent de série n’invite pas aux longs trajets. Les adeptes des voies rapides devront en passer par la bulle haute, une option à 153 € également disponible dans l’Urban Pack incluant aussi un top case avec dosseret (485 €).
Vaillantes reprises
Repris du précédent modèle, le monocylindre de 12,2 ch a bénéficié de quelques modifications pour se conformer à la norme Euro5. Vaillante et contenant bien ses vibrations, cette mécanique fait merveille en ville et brille par son absence au feu rouge. En effet, le scooter dispose d’un système “stop & start” qui coupe le moteur au feu, à condition que celui-là soit à température. Il suffit d’une simple rotation de la poignée d’accélérateur pour le remettre en route. En dehors des zones urbaines, le NMax (r)assure, avec des reprises sécurisantes permettant de dépasser sereinement.
Appétit d'oiseau
Enfin, dernier motif de satisfaction, le Yamaha a fait preuve, lors de notre essai, d’un appétit d’oiseau avec une consommation dépassant à peine les 2,5 l/100 km annoncés par le constructeur. La partie-cycle met en lumière de vrais progrès et souligne l’atout du NMax face au PCX. Reposant sur de grandes jantes de 13 pouces, le Yamaha s’avère aussi maniable que son rival mais plus précis et stable, quelles que soient les conditions de route. Notez qu’il bénéficie aussi d’un contrôle de traction. Mais cette aide, déconnectable au guidon, paraît ici plus psychologique que réellement pertinente compte tenu de la modeste puissance de l’engin. De son côté, le freinage ABS sait se faire discret tout en étant performant et rassurant. Proposé à un tarif de 3 299 €, soit 100 € de plus que la précédente version et autant que son rival de Honda, ce Yamaha NMax n’est certes pas bon marché, mais les évolutions en tout genre apportées ajoutent à ses qualités.
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