Autant de raisons qui ont coûté la vie à plusieurs personnes depuis le début de l’année. Les deux-roues ont déjà fait cinq victimes. Le premier accident de voiture a été enregistré, dimanche, et le conducteur a rendu l’âme hier, jeudi 15 janvier.
Cet accident, survenu en début de matinée du 11 janvier, implique une voiture conduite par un jeune homme de 21 ans et un autobus. Le drame s’est produit sur la nationale à la hauteur de Montebello, à Pailles. Le jeune homme, Farhaan Jamalkhan, a tenté de doubler l’autobus et l’a heurté. Sa voiture a ensuite fait plusieurs tonneaux avant de percuter à nouveau l’autobus et de terminer sa course dans un caniveau.
Un état comateux
Farhaan Jamalkhan, grièvement blessé, avait été transporté d’urgence à l’hôpital Apollo Bramwell, à Moka. Il avait été admis aux soins intensifs dans un état comateux. Ses proches avaient toutefois pris la décision de le faire transférer à l’hôpital Jeetoo, à Port-Louis, le lendemain de l’accident. Mais il n’a pas survécu à ses blessures. Il a rendu l’âme aux petites heures du matin, hier. L’autopsie a attribué son décès à de multiples blessures. Ses funérailles ont eu lieu le même jour.
Son oncle, Salim Timol, raconte le drame. «Farhaan est sorti le matin pour acheter de quoi manger. Il n’est jamais revenu.» Ses proches ont été informés de l’accident aux alentours de 7 heures. Ils ne s’attendaient pas que le choc soit si violent. Malgré ses infimes chances de survie, ses parents, Afroze et Tawfick Phatully, ont gardé l’espoir qu’il allait s'en remettre.
Farhaan Jamalkhan était le cadet d’une fratrie de six enfants. Habitant Stanley, Rose-Hill, il travaillait à son propre compte. Après sa Form V, il avait mis un terme à ses études pour rejoindre l’entreprise familiale. Celle-ci produit des épices en poudre. «Il était le seul à avoir voulu prendre la relève. Maintenant c’est lui qui a laissé sa famille. Il est parti», s’attriste son oncle. Il avait des ambitions plein la tête, il voulait faire croître sa compagnie et exporter ses produits.
Ce célibataire était très à cheval sur son travail. Rien ne pouvait le distraire. Il voulait s’assurer qu’il ne manquerait de rien avant de se lancer dans une relation. «Il a toujours été un garçon sérieux, il voulait tracer son avenir», indique Salim Timol.
Ses proches affirment qu’il était très habile au volant. Il avait obtenu son permis de conduire il y a deux ans. Ils peinent à comprendre cette fausse manoeuvre de sa part.
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