Lors de son témoignage la semaine dernière, une employée du département de l’audit de la CNT a révélé que la compagnie visait initialement des pneus en mesure de tenir jusqu’à 40 000 kilomètres.
Cependant, ceux qui ont été effectivement livrés n’ont tenu qu’un dixième de cette distance – environ 4 000 kilomètres – soulevant ainsi de sérieuses questions sur le respect des spécifications techniques et sur le processus d’approvisionnement. Rao Ramah affirme qu’il n’est pas intervenu dans le processus de Procurement et il a rejeté toute accusation de maldonnes. Au-delà des pneus, la FCC examine d’autres contrats totalisant près de Rs 90 millions, qui auraient été attribués dans des conditions irrégulières. Parmi eux figurent l’achat d’autobus pour Rs 5 millions et celui des uniformes pour les employés au coût de Rs 8,5 millions. L’enquête s’intéresse également de près à un contrat de Rs 24 millions accordé à la société Rapid Services Ltd. D’après des informations recueillies, ce contrat aurait été attribué sans que les règles de transparence et les procédures légales en matière de Procurement aient été respectées. Par ailleurs, la Financial Crimes Commission poursuit ses investigations afin de situer les responsabilités et de déterminer si des actes de mauvaise gestion ou de corruption ont été perpétrés.
Le 19 avril dernier, Padmini Lallsing, employée au sein du département d’audit de la Corporation Nationale de Transport (CNT), a été convoquée par la Financial Crimes Commission (FCC).
Son audition, dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons d’irrégularités entourant plusieurs procédures d’appel d’offres lancées par la CNT a mené à un interrogatoire serré de l’ex CEO Rao Ramah.
L’enquête entourant des achats au sein de la compagnie nationale de transport.
Padmini Lallsing, convoquée par les enquêteurs, aurait indiqué avoir remarqué que la CNT avait acheté des pneus de moindre qualité.
Ces pneus seraient au moins 10 fois moins durables que les normes habituelles. Selon elle, la durée de vie des pneus acquis serait de 4 000 km au lieu de 40 000 km.
L’ex CEO a été convoqué à deux reprises par les enquêteurs. Lors de son interrogatoire du 17 avril dernier, il a été confronté aux différents éléments de l’enquête.
À ce stade de l’enquête, plusieurs éléments ont été réunis contre l’ex-CEO de la compagnie nationale de transport Rao Ramah. Si pour l’heure, aucune arrestation n’a été effectuée, les interrogatoires devraient se poursuivre.
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