C’est ce qu’a annoncé l’assistant commissaire de police Dunraz Gangadin de la Special Striking Team (SST), lors d’une conférence de presse. Cette multiplication de patrouilles vise à réduire le nombre d’accidents durant cette période festive, de décourager les automobilistes ayant consommé de l’alcool à faire de la vitesse sur les routes et à dissuader le trafic de drogue.
L’ACP Gangadin a fait ressortir que tous les policiers seront en service (on duty) et n’auront pas droit à des congés afin d’assurer la sécurité de la population. «Hier (NdlR : vendredi), les hommes de la SST ont saisi des plants de cannabis de qualité supérieure et d’une valeur de Rs 500 000. Et malgré le mauvais temps de la semaine dernière, la police a épinglé 11 personnes pour alcooltest positif et quatre personnes qui conduisaient sous influence de drogue. En cette période de fête, je demande aux Mauriciens de ne pas faire de la pollution sonore, que ce soit chez eux, en voiture ou à la mer. Ils seront mis à l’amende pour cela. Je demande au public de rester vigilant et d’éviter les foules en raison des voleurs.»
L’ACP Gangadin a salué le travail des différentes unités de la police telles que la Special Supporting Unit Special Cell, la Flying Squad, l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) avec notamment la découverte de Rs 44 millions de cannabis dans des machines à laver dans le port et Rs 28 millions de drogues de synthèse retrouvées dans l’entrepôt de la compagnie DHL. Il a précisé aussi que lors d’un contrôle de livraison, trois laveurs de voitures ont été arrêtés par la SST.
Il a souligné que l’ADSU fait un travail de fourmi et que des plants de cannabis ont même été saisis en forêt. «La culture de cannabis en forêt est très risquée pour les policiers de la brigade antidrogue car les trafiquants placent des pièges ça et là. Je me rappelle qu’un policier a même été blessé lors d’une descente et qu’il est handicapé à vie.» Il a rappelé que la lutte contre la drogue est un combat sans relâche pour la police. Il a rendu hommage à la policière Dimple Ragoo, qui a été tuée lors d’une opération.
Il estime que le système judiciaire doit bien voir «les antécédents des trafiquants avant de leur accorder une caution. Quand un accusé de trafic de drogue obtient une caution, il commet de nouveaux délits de drogue et cette fois, avec des armes plus dangereuses.»
L’ACP Gangadin a aussi dressé le lourd bilan du nombre croissant d’accidents fatals sur nos routes.
Le grand déploiement de la police pour la période de fin d’année débute à partir de ce week-end. La majorité de l’effectif policier sera sur le terrain vers le 20 décembre. Depuis hier, les congés au sein de la police sont gelés jusqu’au 7 janvier, sauf pour les cas urgents, soit maladie, blessures, funérailles, etc. Les Divisional Commanders ont déjà préparé leur plan stratégique pour cette période, où l’accent sera mis sur la sécurité publique, surtout dans les lieux d’affluence et sur la route. À ce propos, les tests d’alcoolémie et de drogue seront plus nombreux, tout comme des Road Blocks. Toutes les unités de police sont concernées par cette disposition spéciale de fin d’année.
À partir de ce week-end, des policiers sillonneront les centres-villes, rues commerciales, gares et autres lieux névralgiques en cette période de fin d’année afin d’assurer la sécurité du public. Ces officiers seront généralement à pied mais épaulés par des éléments de la nouvelle Bike Unit. Leur présence sur le terrain augmentera la semaine prochaine avec du renfort auprès des Temporary Police Constables.
Des policiers affectés dans des départements administratifs seront eux aussi temporairement dans la rue durant cette période festive. Ainsi, environ 10 000 policiers seront employés de manière rotative pour les fêtes. Les Casernes centrales souhaitent que la police soit visible pour rassurer le public et pour intervenir rapidement en cas de besoin. Les patrouilles mobiles seront privilégiées durant la soirée, surtout sur le littoral et près des lieux de loisirs.
Plusieurs unités de police opéreront de manière coordonnée. Ainsi, si des policiers seront clairement visibles sur le terrain, d’autres seront Undercover pour veiller au grain. Ces derniers sont issus de la police criminelle (CID) et de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU), en sus des Field Intelligence Officers, qui recueillent des informations sur la criminalité et interviendront rapidement.
Ils s’occuperont surtout des cas de vols, et du suivi d’individus suspects et de récidivistes. Ils interviendront aussi pour mettre fin aux bagarres entre personnes sous l’influence de l’alcool, mis également pour fouiller des véhicules et dans tout cas où leur compétence est requise.
En ce qui concerne la sécurité routière, la Traffic Branch viendra une nouvelle fois avec une High Visibility Enforcement en procédant à des tests d’alcoolémie et autres Drug Tests, y compris en pleine journée. En temps normal, cette unité est placée dans des lieux stratégiques (près des pubs, boîtes de nuit et restaurants) afin de décourager toute personne ayant consommé de l’alcool à prendre le volant. Mais la Traffic Branch a remarqué que des usagers sont positifs à l’alcootest même pendant la journée durant la période de fin d’année. Cependant, ce sont surtout les consommateurs de drogue prenant la route qui les inquiètent. La police prévient qu’elle sera intransigeante sur cet aspect, vu le nombre de morts sur nos routes cette année.
Par ailleurs, la police a déjà pris des dispositions concernant les marchands ambulants, surtout les saisonniers, qui posent le plus de problème aux policiers. « Ces marchands saisonniers ont déjà un travail fixe, mais ils prennent des congés en cette période pour Trase dans les rues. La police a remarqué qu’ils étalent leurs produits devant des magasins, sur le trottoir et même en bordure de route. Cela donne lieu à des conflits et pose un problème de sécurité pour les piétons », fait-on comprendre aux Casernes centrales.
Pour éviter le chaos, particulièrement dans les villes, la police a chassé des marchands dans certaines zones depuis fin novembre, comme à la gare de l’Immigration, la rue Desforges, près du Marché Central, ainsi que dans les centres de Rose-Hill et Quatre-Bornes, entre autres. Sur une base humanitaire, des policiers restent cependant flexibles et laissent certains marchands opérer, mais uniquement dans la soirée et de manière ordonnée.
D’autre part, les Casernes centrales demandent aux Mauriciens d’adopter le concept de Neighbourhood Watch dans les lieux résidentiels. Le public pourra contacter la police pour toute assistance au poste de police le plus proche ou par téléphone (148 et 999).