Grève dans le Transport: Ramgoolam Parvient à Désamorcer la Crise

il y a 10 années, 2 mois - 11 Octobre 2014, lexpress.mu
Archive Photo: Paul Bérenger and Navin Ramgoolam
Archive Photo: Paul Bérenger and Navin Ramgoolam
L’Union of Bus Industry Workers (UBIW) est suspendue à la décision du Premier ministre concernant ses revendications salariales. Une rencontre est prévue mardi à 14 heures. C’est Navin Ramgoolam lui-même qui a téléphoné à Ashok Subron vers 17 heures, hier, pour tenter de décanter la situation.

Le syndicat avait indiqué son intention de déclencher une grève dans le transport en commun aujourd’hui. Cette action syndicale d’un jour devait être renouvelée au début de décembre au cas où la situation resterait inchangée.

Après ce coup de fil, le syndicat a décidé de différer le mot d’ordre à mardi. Conséquemment, les autobus opéreront normalement aujourd’hui. Ashok Subron, un des porte-parole du syndicat, a précisé, lors d’un point de presse à 18 heures hier, que toute décision concernant une éventuelle grève est renvoyée à mardi.

Le Premier ministre devra, ce jour-là, se pencher sur la grille salariale préconisée dans l’ébauche du National Remuneration Board mais qui n’a pas été insérée dans le Remuneration Order. Navin Ramgoolam a annoncé qu’il souhaite étudier la question pour voir l’impact de la grille proposée dans le Draft.

Le syndicat, lui, se réserve le droit de déclencher une grève en cas de rupture des négociations. Il a annoncé une action syndicale pour le 2 décembre. Dans l’intervalle, Ashok Subron dénonce «des cas d’intimidation » contre certains employés. Des compagnies d’autobus auraient, dit-il, contraint les employés à s’engager, par écrit, à travailler aujourd’hui.

Plus tôt, hier, lors de la conférence de presse conjointe PTr-MMM, Navin Ramgoolam et Paul Bérenger ont invité les employés de ce secteur à la modération. Mais les propos du leader des mauves auraient eu l’effet contraire. «La déclaration de Paul Bérenger est menaçante. Il se comporte comme un politicien de la droite des années 70 », soutient Ashok Subron.

Cette incertitude dans le secteur du transport a poussé les firmes privées à prendre des dispositions. La Mauritius Employers’ Federation parle de coup de force des syndicats. Son directeur, Pradeep Dursun, qualifie la grève avortée d’«illégale».

Il déclare que les syndicats «n’ont suivi aucune procédure pour déclencher de grève». Pour ce qui est d’une augmentation salariale, le porte-parole du patronat est d’avis que le syndicat «ne peut signer un accord collectif et en même temps réclamer la publication de la grille salariale. Il y a une méconnaissance des institutions sur cette question».