Mais au moment de voter pour ou contre la tenue d’une grève, il n’y en avait qu’une cinquantaine. Nombreux sont ceux qui ne semblaient pas comprendre le motif d’un tel scrutin.
Ce collectif syndical réunit quatre organisations qui regroupent des employés de la CNT. Il a pour négociateur Reaz Chuttoo de la Confédération des travailleurs du secteur privé. À la réunion d’hier soir, ce dernier a laissé le choix aux travailleurs concernés. Soit ils acceptaient l’accord collectif signé en août dernier, qui avait recommandé une augmentation salariale de 19 % et qui est renouvelable chaque trois ans, soit ils optaient pour la proposition du Remuneration Order qui se fait toujours attendre.
Faisant état de l’article 95 de l’Employment Relations Act, Reaz Chuttoo a expliqué que ceux qui ont accepté l’accord collectif l’année dernière seraient dans l’illégalité s’ils ont recours à une grève. «Le choix vous appartient. Je ne veux nullement vous influencer et même si ce soir [NdlR : hier] on n’aura qu’une indication de ce que vous souhaitez, on pourrait revoir cette décision», a laissé entendrele négociateur.
Même si Reaz Chutoo a soutenu que tous les syndicats dans le secteur du transport, y compris l’Union of Bus Industry Workers (UBIW), ont grandement contribué à améliorer les conditions de travail dans ce secteur, il dit ne pas approuver la façon dont le vote se déroule sur les sites du travail des employés pour une éventuelle grève. «Je ne crois pas qu’il y a un vote secret et les travailleurs sont induits en erreur.»
Il a par ailleurs émis des critiques contre le ministre du Travail, Shakeel Mohamed.
