Histoire de vengeance : Un mécanicien agressé par une bande en pleine rue

il y a 1 année, 8 mois - 3 Septembre 2022, Le Mauricien
Plaine-Verte police station, Mauritius
Plaine-Verte police station, Mauritius
Un mécanicien (32 ans) a été agressé par plusieurs individus à Plaine-Verte samedi dernier.

Blessé, il a dû recevoir des points de suture au visage et au dos. Ce n’est qu’en début de semaine qu’il a été en mesure de donner sa version à la police, assisté par son avocat, Me Ridwaan Toorbuth. À l’origine de cette agression se trouverait une histoire de vengeance.

Dans sa version, le trentenaire explique qu’il se trouvait en voiture avec son épouse sur la route de Pamplemousses vers 18h15, en vue de rendre dans un snack, lorsque, arrivé près du bureau du MSAW, un groupe de personnes a entouré son véhicule. Pour le mécanicien, il s’agirait d’un coup planifié, car quelqu’un devait être au courant qu’il avait quitté son appartement de la NHDC, à Résidence La Cure. Les individus en question, dit-il, « étaient excités », jusqu’à ce que l’un d’eux lui lance : « To pa pou arete ek to bann vilin manier ? » L’un de ses voisins aurait ensuite ouvert la portière de sa voiture avant de le gifler à plusieurs reprises, pendant qu’un deuxième lui assénait des coups de poing.

L’épouse de la victime n’a rien pu faire, assistant en effet, impuissante, à l’agression de son mari. Un des membres du groupe a ensuite porté des coups au visage et au dos du mécanicien avec un objet en fer. Dans la mêlée, ce dernier a aperçu une femme frappant le pare-brise de sa voiture. Après quoi deux hommes l’ont extirpé de son siège pour le rouer de coups de pied dans la partie haute du corps ainsi que dans ses parties intimes. Un membre de la bande lui aurait ensuite lancé : « Mo pou sot to likou kot mo pou trouv twa. Mo vizion sa ! » Avant que les agresseurs ne finissent par prendre la fuite.

Le mécanicien s’est ensuite dirigé vers le poste de police de Plaine-Verte, car craignant pour sa vie après son agression. Muni d’un formulaire 58, il s’est alors rendu à l’hôpital Jeetoo, où plusieurs points de suture ont dû lui être posés. Par la suite, il a été placé en observation, avant d’obtenir sa décharge quelques heures plus tard.

Le plaignant dit être en mesure d’identifier ses assaillants, dont la majorité est issue d’une même famille, avec qui il dit avoir eu des problèmes depuis mars dernier. Les enquêteurs, eux, ont examiné les images d’une caméra du Safe City Network couvant les lieux de l’agression. Ils ont ainsi noté qu’entre 18h05 à 18h30, plusieurs personnes étaient regroupées sur la route. La CID a initié une enquête.