Hyundai Accusé De Faire Travailler Des Enfants Dans Une Usine Aux États-Unis

il y a 1 année, 8 mois - 3 Août 2022, AutoPlus
Hyundai Accusé De Faire Travailler Des Enfants Dans Une Usine Aux États-Unis
Un scandale éclabousse Hyundai aux États-Unis : un sous-traitant détenu par le constructeur a été accusé d’employer des enfants dans son usine en Alabama.

Alors que le constructeur sud-coréen semble s’épanouir dans le contexte actuel d’électrification rapide, un scandale aux États-Unis pourrait venir ternir l’image de Hyundai. En effet, Reuters a révélé que des enfants travaillent sur des chaines d’assemblage d’un sous-traitant du constructeur, dans l’État d’Alabama.

Des enfants travaillent dans une usine détenue par Hyundai
SMART, un sous-traitant américain dont Hyundai est le propriétaire, a été en juillet dernier sous le coup d’une enquête de police dans l’Alabama, aux États-Unis. L’histoire a été révélée pendant la recherche d’une jeune fille guatemaltèque de 14 ans, portée disparue. L’enquête a révélé qu’elle travaillait dans l’usine locale, avec ses deux frères, âgés de 12 et 15 ans. Ces trois adolescents ne seraient pas les seuls mineurs à travailler pour l’usine de SMART, même si Reuters n’a pour l’heure pas pu confirmer le nombre de ces enfants ou leurs conditions de travail. Mais un ancien employé de SMART indique avoir vu environ 50 mineurs dans l’usine.

Une usine réputée pour ses accidents
Pire : cette même usine liée à Hyundai est réputée pour ses nombreux accidents, dont certains ayant entrainé des amputations. Un contexte évidemment extrêmement dangereux pour des enfants. En Alabama, le travail des mineurs est strictement interdit dans le cas d’interaction avec des machines-outils potentiellement dangereuses, comme c’est le cas à SMART. Dans tous les cas, les mineurs travailleurs de moins de 17 ans doivent être scolarisés, ce qui n’était pas le cas de la jeune fille en question ou de ses frères.

L’usine de SMART, qui fabrique des pièces pour environ 400 000 exemplaires de Hyundai par an, a fréquemment affirmé rencontrer des problèmes pour recruter suffisamment d’employés ces derniers mois. Une lettre datée de 2020 adressée au gouvernement local fait état de « manques sévères de travailleurs » que Hyundai « ne saurait tolérer ».

Hyundai réfute, la jeune fille quitte l’usine
Dans une réponse officielle, Hyundai a affirmé « ne pas tolérer les pratiques illégales d’emploi, dans quelque unité du constructeur que ce soit. Des mesures et procédures sont en place pour s’assurer de respecter les lois locales, régionales, ou fédérales« . Pour sa part, SMART « réfute les allégations que l’entreprise employait en connaissance de cause qui que ce soit qui ne serait pas légalement employable« , et que ses procédures de recrutement passaient par des agences d’intérim.

Une bonne nouvelle dans cette histoire un peu sordide : la jeune fille en question a été retrouvée, ses frères et elle ne travaillent plus à l’usine et sont désormais scolarisés.