
Ce dimanche 28 septembre 2025, les habitants de Saint-Lô ont assisté à une scène improbable. Selon France 3 Régions, un SUV circulait en plein centre-ville, perché à trois mètres du sol, maintenu sur les fourches d'un chariot élévateur télescopique. Ce convoi surréaliste n'a pas manqué de créer la surprise sur les réseaux sociaux.
Des questions sur ce sujet ?
Quels risques juridiques pour le conducteur?Quels hébergements propose Ski-Planet?SponsoriséQuelles assurances couvrent ce type de transport?Comment éviter de heurter les feux tricolores?
Un SUV fait plier un feu tricolore
Les images ont déjà fait le tour de Facebook. Un SUV Nissan, levé à bout de bras par un chariot élévateur de chantier, se frayant un passage dans les rues de Saint-Lô. Sans signalisation particulière, sans gyrophares ni avertisseurs, le conducteur avançait seul. Son véhicule personnel était en équilibre précaire au-dessus des autres voitures. Cet équipage improvisé n'est clairement pas passé inaperçu. D'ailleurs, il a heurté un feu tricolore, désormais penché sur le côté.
La mairie, alertée de cet incident, a logiquement annoncé son intention de porter plainte pour "destruction de bien public". Si les dégâts matériels se limitent à un feu incliné, les risques auraient pu être bien plus graves. En cas de perte du SUV en pleine circulation, des piétons ou d'autres automobilistes auraient pu être blessés.
Certains témoins parlent d'un "dépannage bricolé", d'autres d'une mise en danger délibérée. Quoi qu'il en soit, l'image d'un SUV transporté à trois mètres du sol au milieu d'un centre-ville a marqué les esprits.
Ce que dit la loi à propos de cet incident
La réglementation du dépannage routier distingue deux cas de figure. Sur autoroute ou voie rapide, seules les entreprises agréées peuvent intervenir. Un dépanneur doit arriver dans les 30 minutes, et l'évacuation du véhicule est obligatoire si la réparation dépasse une demi-heure. En ville ou sur des routes secondaires, l'autodépannage est toléré. Néanmoins, il doit se faire en respectant des conditions strictes. Dans un premier temps, le véhicule tracteur doit être plus lourd que le véhicule tracté. Ensuite, les deux doivent être équipés d'un système homologué d'attelage, et la vitesse reste limitée à 25 km/h.
Évidemment, un chariot élévateur télescopique, comme celui utilisé dans ce cas, n'entre pas vraiment dans ce schéma classique. En vertu d'un arrêté du 10 novembre 1969, un véhicule de classe B homologué peut circuler sur la route à moins de 25 km/h. En clair, le convoi de Saint-Lô n'était pas totalement hors la loi du point de vue de l'homologation.
Cependant, sur le plan assurantiel et civil, la situation est bien plus complexe. Si le véhicule transporté ou l'infrastructure publique sont endommagés, l'assurance auto classique ne couvre pas ce type de manipulation improvisée. La responsabilité civile du conducteur est donc directement engagée.
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