Aussi, même s’il faut en profiter pour s’amuser, il faut le faire responsableman, selon lui. Il intervenait mardi à Port-Louis dans le sillage d’une campagne de sensibilisation aux usagers de la route, portant le slogan « La route tue », et dont il a donné le coup d’envoi.
Le ministre en a profité pour souligner que les principales causes d’accident sont la vitesse, l’utilisation du cellulaire en roulant et le non-port du gilet fluorescent par les motocyclistes. « Nou tou ena nou rol a zwe, lapolis, minister e sitwayen. Bizin kapav fer enn zefor ! » estime-t-il.
Osman Mahomed a ensuite indiqué que le pays a connu une hausse du nombre de véhicules sur les routes, soit environ 700 000, dont la moitié concerne des motos ou autres véhicules à deux roues. « Cette catégorie d’usagers est la plus vulnérable. » Admettant que les amendes pour différentes infractions au code de la route sont élevées, il affirme cependant que le gouvernement n’a pas l’intention d’aller vers une augmentation de celles-ci, du moins « pour le moment ».
Le surintendant Veerasamy, de la Traffic Branch, avance, lui, que la police mène déjà une campagne de sensibilisation à travers les écoles et les centres sociaux, mais aussi sur le terrain. En cette période de festivités, la police mène aussi cet exercice dans les centres commerciaux et au sein d’entreprises. « Nous allons poursuivre notre campagne de sensibilisation, mais nous allons aussi dresser des contraventions », prévient-il.
Ce dernier avance que la police a émis 286 410 contraventions de janvier à novembre, soit : 3 193 pour conduite en état d’ivresse, 993 pour “drug test” positif, 5 739 pour utilisation de cellulaires en conduisant, 30 072 pour excès de vitesse par les Hand Held Cameras, 36 761 pour excès de vitesse par les Fixed Cameras, et 209 652 pour les autres types de contraventions.
De son côté, Harvindradas Sungker, directeur de la Traffic Management & Road Safety Unit, souligne que la National Road Safety Strategy se termine en 2025 et que des Reviews sont en cours. Cette unité compte ainsi inspecter environ 270 km du réseau routier, après quoi un rapport sera soumis vers avril. « Nous espérons mener cet exercice dans tout le pays dans une période d’un an », dit-il. Avant de rappeler que la priorité demeure la détection des black spots.
En cette période de fête, la police multiplie les contrôles sur les routes. Les 24 et 25 décembre, plus de 3300 véhicules se sont fait interpellés par différentes équipes de la force policière. Parmi eux, huit automobilistes étaient positifs à l’alcootest et un autre était positif à la drogue. 223 conducteurs ont été interpellés pour excès de vitesse.
Le responsable de la Traffic Branch, l’Assistant Surintendant de Police Ashok Mattar explique que les opérations de crackdown se poursuivront même après le nouvel an. « Nous ciblons les endroits où les personnes sont aptes à consommer l’alcool et de prendre le volant. Ces contrôles visent à dissuader ces comportements dangereux », explique l’ASP Mattar.
Ce dernier ajoute que plusieurs unités de la force policière travaillent en collaboration afin de mettre sur pied ces contrôles de police. Parmi eux figure entre autres la SMF.
À savoir que selon la Road Traffic Act, un automobiliste peut voir son permis suspendu pour une durée de 12 mois au maximum et se voir payer une amende jusqu’à Rs 50 000 et écoper d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 5 ans s’il est prit conduisant en état d’ivresse ou sous l’influence de substances illicites une première fois. S’il récidive, l’amende peut toucher jusqu’à Rs 75 000, la peine d’emprisonnement peut aller jusqu’à 8 ans et le retrait du permis de conduire pour une période minimale de 24 mois.
Nouvelles connexes