Jeep Avenger : pas plus vite et pas plus loin que les autres

Si Renault a acté le passage au 800V avec son partenaire Valeo d'ici 2027, chez Stellantis, on mise pour l'heure sur des groupes électriques en 400V. L'évolution très récente de l'ensemble moteur/batterie/onduleur démocratisé à foison chez les marques du groupe en est l'illustration. Le premier moteur électrique de 136 ch a ainsi laissé sa place à un bloc de 156 ch et 260 Nm associé à une batterie qui gagne quelques précieux kilowattheure pour passer à 54 unités brutes. La chimie est relativement standard, puisque Stellantis a opté pour la formule "NMC" (Nickel manganèse cobalt) plus dense que la LFP, moins coûteuse. La recharge maximale se limite quant à elle à 100 kW, mais ce sera déjà amplement suffisant pour un usage quotidien et même au plus long cours sur un tel modèle.

C'est précisément ce tandem électromécanique que l'on retrouve sous le capot du Jeep Avenger, la toute première voiture électrique de la célèbre marque américaine, qui avait bien tenté un coup avec un Wrangler EV en 2010, qui sera resté à l'état de showcar. Sans grande surprise, donc, l'Avenger devient un "clone" des DS 3 E-Tense, Opel Mokka-e et autre Peugeot e-2008. L'Américain devra plutôt jouer la carte du design et de la personnalité pour se faire une place face à ses cousins et autres concurrents externes en Europe, mais il pourra compter sur l'image plus "baroudeuse" de Jeep et des équipements adaptés à la pratique offroad.

Un Jeep Avenger avec une édition de lancement

Les autonomies du Jeep Avenger sont étonnamment celles de toutes les autres électriques du groupes Stellantis dotées du même ensemble électrique : 400 km en cycle mixte et 550 km en cycle urbain. Pourtant, l'Avenger n'a probablement pas le même coefficient aérodynamique que les autres citadines, compactes et crossover zéro émission de Stellantis. Comptez donc sur nous pour vérifier tous ces modèles dans les mois à venir sur notre protocole d'essai indépendant et certifié.

En attendant, nous pouvons déjà parler de la commercialisation qui démarre dès aujourd'hui, mais comme c'est désormais de coutume dans l'automobile, Jeep débute par... des précommandes. Et pas n'importe lesquelles, puisqu'il s'agit d'un édition de lancement, disponible jusqu'au 30 novembre. Pour l'heure, seule la location est proposée avec une offre LLD à 249 €/mois après apport de 9500 € (ramené à 3500 € avec bonus de 6000 €, voire 2500 € si l'on en croit les annonces d'Emmanuel Macron). En revanche, il faudra probablement se montrer patient avant de découvrir les prix définitifs et la gamme complète. De série, la 1st Edition hérite des équipements suivants :

• Peinture bicolore
• Vitres arrière surteintées
• Feux avant et arrière full LED
• Jantes 18 pouces
• Eclairage d'ambiance multicolore
• Sièges chauffants avec rappels jaunes
• Plancher de coffre modulable et réversible
• Hayon électrique mains libres.
• Ecran tactile 10,25 pouces
• Instrumentation numérique
• Android Auto/Apple CarPlay sans fil
• Recharge par induction

Petite particularité pour l'Avenger : c'est la première Jeep traction dotée des systèmes Selec-Terrain et Hill Descent Control. Des dispositifs habituellement réservés aux modèles à transmission intégrale. Le Renegade serait par ailleurs le crossover électrique avec la garde au sol la plus généreuse (200 mm). Cela n'en fera pas pour autant un Wrangler (sans les quatre roues motrices, pas de miracle...), mais l'argument phare de Jeep, à savoir l'esprit offroad, peut être utilisé sur l'Avenger qui dispose par ailleurs de nombreuses protections de carrosserie.