La berline de Bodha percutée: «Je n’étais pas ivre lors de l’accident», dit le motocycliste

il y a 5 années, 6 mois - 12 Juin 2019, lexpress.mu
La berline de Bodha percutée: «Je n’étais pas ivre lors de l’accident», dit le motocycliste
Il aurait percuté la voiture du ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, dans la matinée du dimanche 9 juin.

Et il ne se serait pas arrêté. Quelques heures plus tard, ce motocycliste de 32 ans, domicilié à Albion, a été interpellé par la police. Soumis à un alcotest, qui s'est révélé positif, le trentenaire devait expliquer qu'il n'était pas ivre au moment de l'accident. «C'est lorsque je suis rentré chez moi que j'ai pris quelques verres», a-til fait ressortir lorsque nous l'avons contacté au téléphone. De préciser qu'à aucun moment il ne s'est enfui. Au contraire, c'est le ministre lui-même, ajoute-t-il, qui lui a dit qu'il pouvait s'en aller.

Nando Bodha avait porté plainte au poste de police de Flic-en-Flac dimanche. Il a expliqué aux enquêteurs qu'un motocycliste est entré en collision avec sa voiture de fonction, une BMW blanche, à Coastal Road, Flic-en-Flac, vers 7 heures. Le ministre se dirigeait vers Wolmar en compagnie de son beaufrère lorsque le suspect, qui venait en sens inverse, l'aurait percuté. Aucun blessé n'est à déplorer, hormis des dégâts matériels. Nando Bodha a été testé négatif à l'alcotest.

Le suspect, qui travaille comme professeur de musique, a été appréhendé dimanche après-midi chez lui suivant les informations recueillies par des officiers du Field Intelligence Office. Cela, avec l'aide de la police d'Albion. Le trentenaire a été soumis à un alcotest, qui s'est révélé positif. Il avait un taux de 53,59 microgrammes d'alcool dans le souffle.

Après avoir regagné sa sobriété, l'habitant d'Albion a été entendu. Il a avoué avoir percuté la voiture de Nando Bodha. Avant d'être autorisé à rentrer chez lui dans la soirée. Sollicité, le motocycliste a déclaré à l'express qu'il ne s'est pas enfui après l'accident. «Mo pa finn sové. O kontrer, mo finn arété kan mo finn tap ar so rétrovizer», raconte-t-il. «J'ai reconnu le ministre. Je lui ai même dit bonjour. Il m'a demandé si j'étais blessé. J'ai répondu par la négative. Il m'a alors dit que je pouvais m'en aller. À aucun moment je me suis enfui. D'ailleurs, la police m'a retrouvé chez moi. Et comme c'était dimanche, j'ai pris quelques verres chez moi dans la journée. Je n'étais pas ivre le matin de l'accident », fait-il valoir.

Nous avons tenté d'avoir la version du ministre des Infrastructures publiques, mais en vain. L'enquête se poursuit.