Le chauffeur ne s'est pas arrêté et a continué sa route pour se rendre à la police de Curepipe. Traumatisé, le garçonnet ne veut plus entendre parler d'autobus et la seule idée de faire un trajet par bus le rend malade. Il ne sait pas non plus s'il pourra retrouver l'usage de ses mains, tant ses muscles ont été déchirés. L'écolier, en Grade 5 à Cité Atlee Government School, se souvient très bien de l'accident. Il s'était rendu à la journée sportive de son école et à la fin, vers 15 heures, il a pris le bus à Camp-Le juge pour rentrer à la maison.
«L'autobus était bondé et mon fils s'est mis debout. En arrivant près de l'arrêt d'autobus à La Brasserie, il a pressé la sonnette pour que le bus s'arrête», relate le père de la victime, Gilbert Anthony. Selon son fils, le bus a continué son trajet et celui-ci a paniqué. «Ce n'est qu'un enfant, il a été pris de panique et il a marché pour venir jusqu'à la porte. C'est alors qu'il a fait une chute», ajoute-t-il. Mais, au lieu de lui porter secours, le chauffeur ne s'est pas arrêté. Les roues arrière de l'autobus lui seraient passées sur les mains. «Personne n'est venu porter secours à mon fils. Il a dû marcher pour rentrer à la maison et c'est en cours de route qu'il a croisé des amis. Ils m'ont alerté et un voisin a pu transporter mon enfant à l'hôpital», raconte le père.
Toute la famille est bouleversée par cet accident. «Cela aurait bien être plus grave. Maintenant, on attend le rapport du médecin sur son état de santé. La priorité demeure sa santé, mais je veillerai à ce que justice soit faite. C'est aberrant et tellement irresponsable de la part du chauffeur de l'autobus», confie Gilbert Anthony. Une enquête est en cours et la police attend le feu vert du médecin pour recueillir la version de la victime.
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