La Mercedes CLS fête ses 20 ans : retour sur un trait de génie

il y a 10 mois, 2 semaines - 6 Février 2024, automobile-magazine
La Mercedes CLS fête ses 20 ans : retour sur un trait de génie
Au début des années 2000, Mercedes est une marque réputée conservatrice.

Au salon IAA de Francfort en septembre 2003, le concept-car Mercedes Vision CLS fit sensation au milieu des nouveautés de l’époque. Un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, celui de la révélation de la Volkswagen Golf de cinquième génération, de l’oublié monospace Mitsubishi Grandis de son pendant Citroën C-Airlounge Concept ou de la bellissime Alfa Romeo 8C Competizione.

Restons justement dans cet univers de l’élégance automobile, avec le show car à l’étoile qui officiellement était présenté pour recueillir l’avis du public alors que dans les faits les dés étaient jetés et l'arrivée de la version de série (type interne C 219) programmée. Cette dernière fut proposée au catalogue dès octobre 2004. Produite dans l’usine de Sindelfingen, la Mercedes CLS de première génération s’écoula à 170 000 unités.

Etroitement dérivée de la Mercedes Classe E type 211 apparue en 2003, la CLS n'en partage aucune pièces de carrosserie ni même le vitrage et n’en reprend les mécaniques les plus nobles avec, à minima, un V6 aussi bien en essence qu’en diesel et, au sommet de la gamme, des bloc V8.

Discret restylage en 2008
Elle fut au catalogue jusqu’en 2010 avec un restylage léger opéré en 2008. Un facelift discret afin de ne pas dénaturer des lignes qui, aujourd'hui encore, sont d'actualité, il est caractérisé par une calandre à deux barrettes horizontales contre quatre auparavant, des phares à LEDS, des rétroviseurs extérieurs inédits et des échappements mieux intégrés au bas du bouclier. A bord, l’arrivée d’un volant redessiné accompagne une modernisation du système multimédia.

Enfin, la hausse de puissance des versions 350 (passant de 272 à 292 ch, par le biais de l’injection directe d’essence, elle est alors dénommée 350 CGI) et 500 (grimpant de 306 à 388 ch) laisse alors de la place pour une nouvelle entrée de gamme. C'est la Mercedes CLS 280 à moteur V6 essence fort de 231 ch qui s'y colle, elle devient CLS 300 avec la même puissance, en 2009.

En diesel, la CLS est d’abord nommée 320 CDI puis devient 350 CDI lors du restylage sans évolution de la puissance qui demeure à 224 ch en revanche la valeur de couple progresse de 540 à 620 Nm.

Et pour la version CLS AMG, elle débute sa carrière avec un V8 5.5 litres à compresseur fort de 416 ch avant d’opter pour un V8 6.2 litres atmosphérique fort de 514 ch ce qui explique son changement de patronyme CLS 55 AMG puis CLS 63 AMG. De son côté, le préparateur Brabus n'hésite par à loger un moteur V12 bi-turbo sous le capot avec une puissance de 730 ch pour une valeur de couple de 1 100 Nm. Un engin dénommé CLS Rocket.

La Mercedes CLS de première génération est uniquement livrable en propulsion avec une boîte de vitesse automatique à 7 rapports.

Une bonne longueur d'avance sur la concurrence

Avec sa CLS, Mercedes revisite alors avec bonheur les codes de la berline basse ou du coupé à quatre portes ce dont témoignent ses portes sans encadrement et sa banquette arrière à deux places uniquement. Quitte alors à marcher sur les plates-bandes la Jaguar XJ - dont la première mouture née en 1968 fut qualifiée de plus belle berline au monde - avant de donner des idées d’abord chez Audi avec l’A7 Sportback lancée en 2010 puis chez BMW sous la forme de la Série 6 Gran Coupé en 2012.

Le temps de laisser une bonne longueur d’avance à Mercedes qui proposait déjà la seconde génération de sa CLS déclinée en coupé à 4 portes ainsi qu’en break de chasse.