La peine infligée au chauffeur qui avait tué Jérôme Tennant passe de un à 12 mois

il y a 5 années - 16 Novembre 2019, lexpress.mu
La peine infligée au chauffeur qui avait tué Jérôme Tennant passe de un à 12 mois
Le verdict est tombé hier en Cour suprême. Dheeraj Takooree, passera 12 mois derrière les barreaux pour un accident de la route. La Cour suprême, composée des juges Nicholas Oh San-Bellepeau et Shameem Hamuth-Laulloo, a donné gain de cause au Directeur des Poursuites Publiques (DPP), Me Satyajit Boolell, Senior Counsel.

Le conducteur était impliqué dans un accident de la route survenu le 10 mai 2012 à Nouvelle-France. Lors de cet accident, le cycliste Jérôme Joseph Alain Tennant avait trouvé la mort et deux autres cyclistes, Philippe Colin et David Bathfield avaient été grièvement blessés. David Bathfield est devenu paralysé. L’accusé qui était en état d’ébriété, ne s’est pas rendu à la police après l’accident.

Dheeraj Takooree avait fait l’objet de trois chefs d’accusation, soit d’avoir infligé des coups et des blessures aux victimes, d’avoir failli à rapporter l’accident et d’avoir conduit son véhicule sous l’influence de l’alcool. Dans un premier temps, notamment le 19 octobre 2015, il avait plaidé non coupable. Trois ans plus tard, il avait finalement accepté les faits qui lui sont reprochés. Après avoir entendu les témoignages, la magistrate de la Cour intermédiaire avait condamné l’automobiliste à un mois de prison.

Tollé

La peine d’un mois de prison infligée à Dheeraj Takooree avait soulevé un tollé à travers le pays. Et le DPP avait réagi promptement en contestant en appel la décision de la Cour intermédiaire. En considérant la gravité du délit, le DPP qualifiait cette sentence d’inadéquate et de disproportionnée.

Quant aux juges, ils mettent en évident le fait que le conducteur conduisait son véhicule d’une manière irresponsable, qu’il ne prenait pas en compte la sécurité des usagers de la route et surtout qu’il était sous l’influence de l’alcool. Ces derniers jugent qu’à travers cette sentence d’un mois, la magistrate avait fait preuve de clémence en faveur du chauffeur. Les juges rappellent aux chauffeurs que conduire en état d’ivresse est un délit très sérieux qui met péril la vie des usagers de la route innocents.