Les semi-conducteurs en font partie et leur pénurie au niveau mondial commence à sérieusement impacter la production automobile.
Pandémie oblige, nombre d'industries ont énormément ralenti, voir stoppé leur production l'année dernière. Ce que le milieu automobile n'avait pas prévu, c'est en revanche que la demande reprenne aussi vite après le confinement du printemps. Entre temps, les ventes de produits technologiques ont explosé (ordinateurs, consoles de jeu etc.), créant un stress auprès des fabricants de puces électroniques qui utilisent des semi-conducteurs pour leur fabrication. Les différentes phases de la crise sanitaire ont en effet sérieusement retardé l'acheminement de matières premières, ce qui crée des ruptures de stock et une flambée des prix de certains produits et composants. Avec l'essor des systèmes d'infodivertissement de plus en plus poussés, sans oublier les aides à la conduite ainsi que les systèmes de conduite partiellement autonomes, nos voitures embarquent de plus en plus d'électronique, et ne sont donc pas épargnées par les pénuries.
Plusieurs marques touchées
Selon l'agence Reuters, le problème est loin d'être un cas isolé et plusieurs constructeurs sont déjà forcés de prendre des mesures. Au Japon, Honda a limité sa production de Fit (connu chez nous comme la Jazz) dans son usine de Suzuka, tandis que Nissan ne produira que 5 000 Note au lieu des 15 000 prévus sur le mois de janvier, selon le quotidien économique Nikkei. Les Etats-Unis sont également touchés : Toyota a purement et simplement arrêté temporairement la production de son pick-up Tundra au Texas pour éviter d'accumuler trop de stock, tandis que Ford a également mis en pause la production des Ford Escape (notre Kuga) et Lincoln Corsair assemblés à Louisville dans le Kentucky. Même combat pour FCA qui met en pause son usine de Brampton dans l'Ontario, qui construit notamment les Chrysler 300, Dodge Charger et Challenger. Quant à la firme de Toluca qui produit les Jeep Compass au Mexique, elle ne redémarrera pas son activité avant la fin du mois de janvier.
Du côté de Volkswagen, le groupe annonce sans entrer dans les détails que la production sera ajustée en Chine, en Europe et en Amérique du Nord. Certains constructeurs comme BMW et General Motors n'ont pas pris de mesures dans l'immédiat, mais il se pourrait qu'ils en arrivent aussi à devoir moduler leur cadence en fonction de l'approvisionnement de leurs partenaires en matériaux semi-conducteurs. Un problème qui pourrait être assez long à résoudre sachant que les marques d'équipement high-tech sont les clients prioritaires, et que les constructeurs automobiles passent au second plan.
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