La PTP et ses nouvelles sources de revenue : droit d’entrée de Rs 350 réclamé aux Auto-Écoles

il y a 10 mois, 2 semaines - 5 Février 2024, Le Mauricien
La PTP et ses nouvelles sources de revenue : droit d’entrée de Rs 350 réclamé aux Auto-Écoles
En matière de ridicule et de bêtise, vous ne trouverez pas mieux que l’équipe de la People’s Turf PLC. Il y a tellement de capitaines, de lieutenants et de lèche-bottes que quand il y a une décision qui est prise, personne ne sait d’où elle sort.

La preuve, les moniteurs d’auto-écoles ont eu la désagréable surprise de se voir imposer la somme de Rs 350, pour qu’ils puissent utiliser l’aire de stationnement au Champ de Mars, pour leurs leçons de conduite. Du coup, ce qui était gratuit depuis toujours est devenu payant sous le régime PTP. Une aberration disent les moniteurs, alors que d’autres parlent d’arnaque, d’abus, voire de vol. Est-ce légal ? Est-ce que la Mauritius Revenue Authority (MRA) perçoit un pourcentage sur la somme récoltée ? Ou encore depuis quand ce petit jeu malsain a-t-il débuté ?

Bref, cette affaire a fait le tour des réseaux sociaux et de la presse écrite. Au lieu de s’expliquer et de présenter ses plus plates excuses, la PTP a émis un communiqué laconique qui dit que ‘jamais cette décision d’imposer Rs 350 aux moniteurs d’auto-écoles a été prise et approuvée par la direction’ et qu’il y a eu ‘un malentendu qui aurait amené notre staff à imposer une telle décision aux auto-écoles’. Et dire que certains osent parler de philanthropie !

Si c’est le cas, d’où sort cet écriteau placé à l’entrée de cette aire de stationnement et sur lequel on peut lire : ‘Auto Ecole – Driving School : Rs 350 per day’ ? Est-ce la faute d’un staff ou de ‘notre staff’? Est-ce qu’il y aura enquête ?
Ou assisterons-nous à un autre cover-up comme dans l’agression d’un membre du public par les ‘bouncers’ de la PTP ?

Comme dirait l’autre :«Met seryé camouade, aret prend souval pou cabri».
Selon des informations qui nous sont parvenues, il semblerait que la somme récoltée des auto-écoles pourrait servir au financement du système d’arrosage automatique, décidé par la PTP avec le consentement de la COIREC. Nous n’avons pas eu confirmation de cette information, mais à la PTP, tout est possible.

Kan 3 vine 23 ?
Connaissez-vous le refrain de ce séga : « Ti mama dans bord la mer, ti mama dans la rivière » ? Hier, c’était le 3 mars, aujourd’hui c’est le 23 mars. Hier, c’était à Petit Gamin, aujourd’hui ce sera peut-être au Champ de Mars. Hier, ils parlaient de Chatwas, aujourd’hui de Cracatoas. Bon, nous ne voyons pas trop la différence et bien entendu, nous n’allons pas leur tenir rigueur car… ils n’ont aucune rigueur. Ils ne font ce qu’on leur demande de faire. Ils ne pondent ce qu’on leur demande de pondre. Mais une chose est sûre : ils ne pondent que des insanités car dans ‘dizef poule pas capave gagne dizef canard’. 3 mars, 23 mars… nou pas pou fie dizef dans vent poule… laisse poule là pone, lerla nou a guetté. Taler poule pas pone ditou. En attendant, comme dirait l’autre : met l’ord dans zot dezord.

Accès au Champ-de-Mars : paiements réclamés aux moniteurs d’auto-école par des agents de sécurité

Depuis mercredi, un paiement de Rs 350 est exigé aux moniteurs d’auto-écoles par des agents de sécurité, et ce, pour avoir accès à l’aire de stationnement du Champ-de-Mars, dont l’entrée était gratuite, en vue d’y pratiquer sereinement la conduite.

Cette situation intervient après de récents changements opérés dans la gestion du Champ-de-Mars, placé depuis 2022 sous la responsabilité de la COIREC, compagnie qui compte comme actionnaire le gouvernement. Autant dire que la contrainte financière agace au plus haut point la communauté des moniteurs opérant dans la capitale.

Ces derniers affirment n’avoir été ni consultés et encore moins prévenus de cette ponction, imposée sans que nulle partie n’ait son mot à dire.

Qualifié d’injuste par un moniteur, ce paiement effectué à des agents de sécurité n’est certifié d’aucun reçu.

Contacté à cet effet, Manoj Rajkumar, secrétaire de la fédération des moniteurs d’auto-école, déplore ce paiement forcé, imposé du jour au lendemain et, de surcroît, sans consultation avec les parties concernées.

« Étant un espace sécurisé et tranquille, le Champs-de-Mars a été de tout temps favorisé par les moniteurs. Faute d’espace de stationnement dans la capitale, les moniteurs utilisent ce lieu pour donner des cours à leurs élèves sans déranger personne, et surtout en ne causant aucune obstruction », a fait ressortir notre interlocuteur.

Le paiement sans reçu est le plus choquant pour Manoj Rajkumar. « Kan nou pe fer enn peyman, nou bizin kone dan ki pos kas-la pe ale », a déclaré le moniteur d’auto-école.

Par ailleurs, le paiement pourrait ne pas constituer un problème pour les moniteurs si les infrastructures (comme celles présentes aux Casernes centrales lors des examens) étaient mises à leur disposition dans l’enceinte du Champ-de-Mars, a souligné le secrétaire de la fédération. Or, aucun changement n’a été opéré à cet effet, regrette-t-il.

Nous reviendrons sur cette affaire pour comprendre qui est à l’origine de cette décision et le raisonnement appuyant celle-ci.