La Sécurité Routière, Tous Responsables

il y a 9 années, 6 mois - 28 Mai 2015, Le Matinal
La Sécurité Routière, Tous Responsables
La sécurité routière est une composante indissociable de la santé publique et de la qualité de la vie. Les accidents de la route représentent un lourd tribut à la fois humain et économique.

À côté des dégâts matériels qu’ils occasionnent, les traumatismes psychologiques et émotionnels laissés par la perte de vies humaines et les handicaps parfois définitifs des blessés sont incommensurables.

Le facteur économique de la sécurité routière implique, par ailleurs, le coût de mobilisation et d’intervention des forces de secours et de soins, notamment police, pompiers et hôpitaux entre autres. Face aux chiffres plus qu’alarmants des accidents de la route à Maurice malgré les mesures de précaution prises par l’État et les opérateurs privés, trois facteurs influent sur la sécurité routière, notamment le véhi-cule, les infrastructures et le comportement individuel.

Ainsi grâce à la promotion d’une culture de la sécurité, il est possible de réduire sensiblement le nombre d’accidents de la circulation. Cependant, les meilleures infrastructures ainsi qu’une réglementation adaptée ne suffiront jamais à apporter des réponses durables à la violence routière. C’est pour cette raison que les collectivités locales, les entreprises, les écoles, les collèges ainsi que les associations bénévoles doivent se mobiliser auprès du gouvernement pour multiplier les campagnes de prévention. Nous devons tous agir pour stimuler la réflexion autour des enjeux qui feront que nous pourrons demain, un jour, circuler en toute sécurité.

Hausse du nombre de véhicules sur les routes

Le nombre de véhicules en circulation et, par conséquent le nombre de conducteurs sont en constante augmentation à Maurice. 26 500 véhicules sont venus s’ajouter au parc automobile pour porter le nombre total à 465 000, soit une augmentation de 5%. Bientôt quatre personnes sur 10 disposeront d’un moyen de locomotion privatif à Maurice. Ce phénomène occasionne plusieurs problèmes urbains comme les embouteillages interminables dans les entrées et les sorties des grandes villes. La circulation devient hors de contrôle. Les accidents de la route sont de plus en plus nombreux et les embouteillages coûtent cher à l’État.

La première cause de mortalité chez les jeunes

Chez les moins de 25 ans, il est considéré comme la première cause de mortalité. Effectivement, l’État fait ce qui est en son pouvoir pour y apporter des solutions durables. Le dernier budget fait la part belle à des chantiers infrastructurels de grande envergure pour décongestionner la circulation, notamment sur les grands axes routiers. Le ministère des Infrastructures publiques a ainsi décidé de procéder à une refonte en profondeur des réglementations de la circulation routière afin de mieux rationaliser la grille des contraventions et les sanctions. Ainsi seules des attitudes responsables peuvent rendre nos espaces de circulation moins agressifs et dangereux et, subséquemment, plus humains.

26 400 accidents de la route en 2014

26 400 accidents de la route ont été enregistrés en 2014 contre 23 500 l’année précédente, soit un accroissement de 12 %. Parmi ces accidents, 125 étaient fatals contre 119 en 2013, ce qui représente une augmentation de 5%. De surcroît, le nombre total de véhicules impliqués dans un accident s’élève à 51 400, un chiffre en hausse de 21% par rapport à 2013. Même si le nombre de tués sur nos routes tend à diminuer, ce chiffre reste évidemment trop élevé. Chaque mort en est toujours un de trop. Le risque routier a augmenté, touchant principalement les jeunes.