Une autre source indique que cette structure en bois était à l'époque la maison du chef de gare. Toujours est-il que le MUG a jusqu'à aujourd'hui pour évacuer ces lieux qui sont associés à l'histoire du chemin de fer à Maurice. Une structure en bois entourée d'arbres dont l'adresse est incidemment Railway Road, Phoenix.
Le couperet est tombé le lundi 14 septembre. Du côté du MUG, on explique avoir reçu un courrier du ministère de l'Infrastructure nationale. Cette lettre, reçue le jeudi 17 septembre, était en réalité un ordre d'évacuation des lieux dans un délai d'une semaine, c'est-à-dire, au plus tard le lundi 21 septembre. Face aux protestations du MUG, une source du groupe de plongée explique que le délai a alors été étendu au mercredi 30 septembre, c'est-à-dire aujourd'hui. «Mais c'est très difficile de trouver un autre espace en 15 jours, ou même de déménager en si peu de temps.»
Chez MUG, on critique aussi la raison officielle de ce déménagement, trouvant qu'il s'agit là d'un «prétexte». «En occupant ce bâtiment en bois, nous sommes le locataire du ministère du Logement et des terres. La raison invoquée pour reprendre ce bâtiment c'est que nous n'avons pas payé le loyer, alors que nous avons le reçu des paiements en bonne et due forme.»
Au sein du groupe de plongée, on explique que cette structure en bois, située en face de l'Indira Gandhi Centre for Indian Culture, à Phoenix, ne serait pas sur le tracé du rail à proprement dit. «On nous a fait comprendre que l'on avait besoin de cet espace pour le chantier, pour entreposer les machines.» Avant de souligner que les autorités n'auraient pas proposé de solutions de relogement au MUG.
Le MUG, qui existe depuis 1964, est considéré comme le plus ancien club de plongée du pays. Il compte à son palmarès la découverte de l'épave du HMS Sirius, l'un des vaisseaux qui a participé – et coulé – lors de la bataille de Vieux-Grand-Port en 1810.
Le MUG est aussi un membre fondateur de la Mauritius Scuba Diving Association, ainsi que de la Mauritius Marine Conservation Society. Sollicité pour des précisions, Metro Express Limited (MEL) indique clairement que «cet endroit n'a rien à voir avec le métro». Est-ce que le site sera utilisé pour entreposer des matériaux et des machines ? «Cela ne relève pas de nous», explique-t-on chez MEL.