14 morts parmi les jeunes de moins de 25 ans (+140%) et 24 motocyclistes ont péri depuis le début de l’année. Les hommes, plus imprudents, cumulent 42 décès en quatre mois seulement, alors que les trois femmes tuées étaient toutes des passagères
Que faut-il faire pour juguler cette hécatombe que constituent les accidents de la route en ce début de 2024 meurtrier ? Tous les appels à la prudence, les contraventions sévères, une présence policière accrue sur les routes et les campagnes de sensibilisation tous azimuts n’ont rien changé à la donne. Comme souvent, ce sont les motocyclistes les plus vulnérables avec, depuis le début de l’année, un rajeunissement inquiétant des morts sur les routes. À quoi doit-on attribuer cette nouvelle tendance ? L’ivresse de la vitesse, sans doute, doublée du sentiment d’invulnérabilité ; aussi, peut-être, une inconscience des dangers de la route, à moins que ce ne soient des adjuvants comme l’alcool ou la drogue qui les rendent insensibles aux risques pris, et dont ils ne sont pas nécessairement conscients, se croyant souvent divinement protégés de ce qui n’arrive qu’aux autres… Et puis, il y a l’autorité parentale qui s’est bien dégradée dans un monde de l’enfant-roi et la démission des parents.
10 victimes de plus en 4 mois
Mais la réalité est tout autre et brise le rêve et la vie de nombreuses familles devant ce qui est devenu une fatalité incontournable et que les autorités n’arrivent pas à juguler malgré une volonté manifeste et que les parents sont incapables de raisonner et de contraindre à ne pas utiliser ce véhicule mortel qu’est la moto souvent débridée pour faire du bruit et aller plus vite.
Malheureusement, les chiffres sont implacables et parlent plus violemment que des discours et les écrits. Et la douleur et le chagrin a posteriori ne sont que les conséquences des démissions devant ses responsabilités et l’inconscience de la dangerosité intrinsèque de la route.
Depuis le début de l’année au 26 avril 2024, il y a eu cinq accidents de plus (40 contre 35) et 10 victimes supplémentaires comparé à 2023 à la même date (45 contre 35).
Intensifier les efforts de sensibilisation
Parmi ces 45 victimes de la route, 24 sont des motocyclistes et une passagère en croupe de moto. Puis suivent les passagers de véhicules avec 7 morts, 6 piétons, 4 chauffeurs, 3 cyclistes. 93% des morts sont des hommes et 7% des femmes.
Si cette tendance se confirme, le pays pourraient connaître plus de 148 accidents fatals et plus de 176 morts. Les chiffres alarmants des accidents de la route en 2024, jusqu’au vendredi 26 avril, révèlent une situation critique qui exige une action immédiate. Les autorités et la société dans leur ensemble doivent prendre des mesures décisives pour inverser cette tendance meurtrière.
Face à cette situation critique, il est impératif d’intensifier les efforts de sensibilisation et de renforcer les mesures de sécurité routière. Les campagnes de sensibilisation doivent mettre en lumière les dangers de la vitesse excessive, de la conduite sous l’influence de l’alcool ou de drogues, ainsi que l’importance cruciale du port du casque et des équipements de sécurité.
Parallèlement, une présence policière renforcée sur les routes, avec des contrôles réguliers et des sanctions sévères pour les contrevenants, peut dissuader les comportements dangereux au volant. De plus, l’intégration de programmes d’éducation routière dans les écoles et les centres de formation permettra de sensibiliser les jeunes conducteurs dès leur plus jeune âge aux règles de sécurité routière et aux conséquences tragiques des comportements imprudents.
En combinant ces mesures et en mobilisant l’ensemble de la société, nous pouvons espérer inverser cette tendance meurtrière et sauver des vies sur nos routes.
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