Les constructeurs chinois de voitures électriques résistent et n’augmenteront pas leurs prix

il y a 4 jours, 21 heures - 13 Octobre 2024, AutoPlus
Les constructeurs chinois de voitures électriques résistent et n’augmenteront pas leurs prix
L’Europe a tranché, mais les Chinois résistent et n’annoncent pas de hausse des tarifs… cette année.

EN BREF

  •  L'Union européenne a décidé d'imposer des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques chinois, affectant des marques comme MG Motor et BYD.
  •  Les droits de douane peuvent atteindre jusqu'à 45 %, mais MG Motor maintient ses prix pour 2024 malgré cette hausse.
  •  Découvrez comment ces nouvelles taxes pourraient bouleverser l'industrie automobile européenne et les stratégies des constructeurs.

L'Union européenne a tranché et impose des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques importés de Chine. Bien que ces taxes soient considérées comme excessives, certains constructeurs chinois maintiendront leurs prix inchangés pour 2024 afin de ne pas pénaliser leurs clients.

Coup dur pour les constructeurs chinois
La décision de l'Union européenne d'imposer des droits de douane punitifs sur les véhicules électriques  importés de Chine suscite de vives réactions dans l'industrie automobile. Ce coup de marteau vise principalement les constructeurs chinois, accusés de bénéficier de subventions d’État déloyales.

Pour MG Motor, BYD, et d’autres marques chinoises en plein essor en Europe, la nouvelle taxation peut atteindre jusqu’à 45 % pour les véhicules importés de Chine. En effet, MG Motor se voit frappée d'un droit de douane de 35,3 % — un coup sévère ajouté à la taxe existante de 10 %. Cependant, malgré cette augmentation, MG Motor France a pris la décision de maintenir ses prix inchangés pour 2024. “Les tarifs sont excessifs”, affirme MG Motor, tout en soulignant que cette mesure risque de freiner la transition écologique de l’Europe.

Pour l'instant, les clients français peuvent respirer : ils ne verront pas leurs factures grimper cette année. En revanche, dès l’année prochaine, la facture risque d’être salée, et les constructeurs chinois ne seraient alors plus aussi compétitifs à cause de cette nouvelle taxation. L'enjeu est de taille pour MG, qui a enregistré pas moins de 159 387 immatriculations en Europe sur les huit premiers mois de l'année. C’est un signal fort pour la marque, qui souhaite solidifier sa présence.

Quelles répercussions sur l’industrie automobile européenne ?
L'impact de ces nouvelles taxes ne se limite pas qu'aux constructeurs chinois. Des noms bien connus de l’industrie européenne, comme Volkswagen via sa marque Cupra, sont également concernés. Importée de Chine, la Cupra Tavascan, un modèle entièrement électrique, pourrait lui aussi être handicapé par cette nouvelle règle. Seat a d’ailleurs qualifié ces droits de douane de “punitifs” et admet que l’avenir de ce modèle est “en danger”.
Cependant, la firme allemande a promis de maintenir le prix de la Tavascan inchangé pour 2024, cherchant à apaiser les inquiétudes des consommateurs et à prouver son engagement envers ses partenaires commerciaux.
D’autres marques, telles que Tesla et Volvo, adoptent des stratégies différentes pour faire face à cette hausse des coûts. Tesla, qui reçoit moins de subventions de l’État chinois, est légèrement moins affectée par cette hausse des droits, avec un tarif de 7,8 %.
Volvo, quant à elle, prévoit de relocaliser la production de son modèle EX30 en Belgique dès 2025 pour éviter les taxes, un signe de la volonté des constructeurs de s’adapter à cette nouvelle donne. La transition écologique, qui repose en grande partie sur l’adoption massive des véhicules électriques, est à un tournant. Les gouvernements européens et les constructeurs devront travailler de concert pour trouver un équilibre entre protection des industries locales et promotion des technologies propres.
La relocalisation de la production pourrait être l'une des solutions, mais cela nécessitera des investissements conséquents et une vision à long terme.