Cela, après que la motocyclette qu'il pilotait est entrée en collision avec celle d'un agent de police. Mais la police de son côté tient une autre version des faits et parle de «rallye».
Sollicité par l'express, l'inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, affirme que des motards qui effectuaient une patrouille à la Ring Road sont tombés sur des jeunes qui faisaient des courses de rallye. Ces jeunes auraient alors pris la fuite. Hormis l'un d'entre eux qui a fait demi-tour et qui a percuté un motard. Tous deux ont été transportés à l'hôpital.
«Il n'a jamais été question de brutalité policière. De manière générale, on ne cesse de dire que les parents doivent savoir ce que font leurs enfants», laisse-t-il entendre.
Ce lundi 3 juillet, l'adolescent, benjamin d'une fratrie de quatre enfants, prévoit d'aller porter plainte à la Commission des droits humains, en présence de son père. Le deux-roues appartient à son père, Asraf, un menuisier de 40 ans. «Papa dormait quand j'ai pris les clés de sa moto pour aller faire un tour à la Ring Road, où j'ai rencontré des amis», explique le jeune homme à l'express, avec l'autorisation de son père. Il raconte que son téléphone portable est tombé lorsqu'il roulait. Il s'est alors arrêté pour le récupérer et c'est là qu'il a croisé un motard de la police. L'agent a voulu lui prendre ses clés.
L'adolescent dit qu'il ne s'est pas laissé faire. «J'ai repris la route quand j'ai vu d'autres motards qui venaient en sens inverse. Et il y a eu l'accident. Les motards ont enlevé mon casque intégral pour me frapper à la tête. On a aussi proféré des menaces de mort à mon encontre. Les policiers ont aussi endommagé la motocyclette de mon père», raconte Mohammad Soufyaan Noormahomed.
Selon ses dires, les motards ne l'ont pas autorisé à faire un appel pour alerter son père de l'accident. Le jeune garçon a été conduit à l'hôpital Jeetoo, à Port-Louis, pour des soins. Par la suite, ses proches et lui ont porté plainte au poste de police de Pailles.
La famille de l'adolescent est très remontée. «Il est vrai qu'il a commis une erreur en prenant les clés de la motocyclette (NdlR, le garçon n'est pas détenteur d'un learner ni d'un permis), mais la police n'avait pas le droit de le frapper. Les agents auraient dû l'emmener au poste de police et ensuite nous appeler», soutiennent son père et sa grand-mère maternelle, Nazmoon Doarika.
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