À tel point que ses représentants envisagent très sérieusement d’interdire la vente et l’utilisation des motos sur tout le territoire.
Après les taxis motos et les tricycles interdits à Lagos, le Nigeria pourrait aller bientôt encore plus loin et bannir toutes les motos de l’ensemble du pays.
Si la première mesure était destinée à lutter contre les embouteillages et les nombreux accidents dans la capitale, l’interdiction de la vente et de l’usage des motos et tout autre deux-roues motorisé a pour but d’entraver les actions des groupes terroristes qui sévissent dans le pays, Boko Haram et l’État Islamique en tête.
Par la voix du ministre de la Justice, Abubakar Malami, le gouvernement fédéral du Nigeria entend ainsi interdire le mode de transport le plus utilisé par les bandes terroristes locales pour se déplacer : « L'interdiction de l'utilisation des motos et des activités minières réduira l'approvisionnement en logistique des terroristes. Ce sera fait dans l'intérêt national. Nous sommes nigérians parce que le Nigeria en tant que pays existe et tout problème qui se traduira par une menace pour la sécurité nationale ou l'existence de l'entreprise du pays nécessite certains sacrifices. »
Utilisées pour frapper rapidement et se déplacer sans être identifié par les groupes terroristes, les motos font déjà l’objet d’un couvre-feu dans la ville de Gusau, dans le nord du Nigeria. Une mesure qu’il est préférable de respecter. Le gouverneur, Bello Mattawale a ainsi ordonné à ses forces de l’ordre de tirer sur toute personne surprise sur une moto entre 20 heures et 6 heures du matin.
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