C'est du moins ce que pensent les membres de l'Association des travailleurs du transport d'autobus (ATTA) au sujet du projet Metro Express. En effet, l'ATTA compte déposer une lettre en ce sens au bureau du Premier ministre, aux ministères des Infrastructures publiques et du Travail et au bureau du leader de l'opposition, ce lundi 13 mars.
«Nous sommes rassurés que le gouvernement a dit que nous serons intégrés au nouveau système. Mais ses dirigeants nous avaient aussi dit, lors de la campagne électorale, qu'il n'y aura pas de métro léger. Nous avons encore des doutes», explique Gessika Frivet, secrétaire de l'association. Les travailleurs du transport veulent une table ronde avec tous les acteurs de ce projet. «Nous voulons être sûrs que notre sécurité d'emploi et nos conditions de travail ne seront pas remises en question. Qui dit que le gouvernement ne nous empêchera pas d'opérer sur la ligne Curepipe–Port-Louis pendant les heures de pointe, pour favoriser le Metro Express ? Nous appréhendons tout cela.»
Convoquer une réunion officielle
Du côté des Infrastructures publiques, on réplique qu'il est nécessaire de recevoir toutes les données avant de convoquer une réunion officielle. «Il y a eu des discussions informelles avec les compagnies d'autobus mais encore rien de formel. Nous avons lancé les appels d'offres. Il faut finaliser tout cela et une fois les chiffres en main, nous pourrons lancer les consultations.»
Lors du lancement officiel du Metro Express, vendredi 10 mars, le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, avait indiqué que le gouvernement veillera aux intérêts des parties prenantes et des compagnies d'autobus et qu'ils seront tous intégrés au projet. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, avait, lui, donné l'assurance qu'il y aura des consultations avec tous les acteurs du secteur.
Quid du transport gratuit des collégiens et des personnes âgées dans le Metro Express ? «Il nous faudra peut- être venir avec une subvention, comme pour les autobus, mais on ne peut rien affirmer pour l'heure», dit-on au ministère des Infrastructures publiques.